Rave-party de Redon: «pas d'explication» à ce stade à la main arrachée d'un fêtard, dit le parquet

De violents affrontements avaient éclaté, dans la nuit du 18 au 19 juin à Redon, entre les forces de l'ordre et les participants à une rave-party organisée en hommage au jeune Steve, mort à Nantes lors de la fête de la musique 2019.
Sputnik

L'enquête sur la dispersion d'une «free party», la semaine dernière à Redon (Ille-et-Vilaine), n'a pas encore permis de déterminer la cause des blessures de l'homme de 22 ans qui a eu la main arrachée, a annoncé le parquet de Rennes samedi.

«Les conclusions provisoires n'apportent pas d'explication quant à l'origine de la déflagration ayant emporté la main», écrit le procureur de Rennes Philippe Astruc dans un communiqué. «Un examen complémentaire du tee-shirt de la victime viendra compléter et finaliser cette semaine l'analyse technique des effets de la victime. D'autres examens devront suivre dans les prochaines semaines», précise-t-il.

«Sur la base des résultats de l'ensemble des examens, l'imputation éventuelle des blessures sera naturellement recherchée», ajoute le procureur.

Le jeune homme a pu sortir de la clinique mercredi et s'est vu prescrire une incapacité temporaire de travail (ITT) de 90 jours. Il devrait être entendu par les enquêteurs la semaine prochaine, selon le parquet.

Sept plaintes déposées

De violents affrontements avaient éclaté, dans la nuit du 18 au 19 juin à Redon, entre les forces de l'ordre et les participants à une rave-party organisée en hommage au jeune Steve, mort à Nantes lors de la fête de la musique 2019.

Dans le cadre d'une deuxième enquête sur l'organisation et le déroulement de la «free party», sept plaintes ont été déposées émanant de «personnes s'estimant victimes notamment de dégradations»: la mairie de Redon, la société des courses de l'hippodrome, quatre propriétaires de parcelles et un riverain. «Ils font état à ce stade d'un préjudice qu'ils estiment à 97.500 euros», selon M. Astruc.

Le procureur mentionne également un courrier d'une avocate parisienne du 21 juin sur un «signalement de faits de destruction de biens» sans «mentionner de victimes identifiées». «A ce titre, toute personne souhaitant apporter son témoignage, document ou déposer une plainte est invitée à se faire connaître», précise le procureur.

Des collectifs présents au teknival de Redon reprochent aux forces de l'ordre d'avoir volontairement détruit du matériel de sonorisation lors de l'évacuation du site, évaluant le coût du matériel détruit entre 100.000 et 150.000 euros.

Après avoir dans un premier temps assuré n'avoir «donné aucun ordre de destruction de matériel», le préfet d'Ille-et-Vilaine Emmanuel Berthier a finalement reconnu mardi que «certains systèmes de son ont pu être saisis, d'autres ont été rendus inopérants» lors de la dispersion.

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