Des intempéries quasi tropicales en France? Une intensité qui inquiète

Une vague d’orages violents touche la France depuis une semaine. Comment fonctionnent ces phénomènes extrêmes? Sont-ils une conséquence directe du dérèglement climatique? Avec le réchauffement, risquent-ils de devenir plus nombreux ou plus destructeurs? Éclairage avec la climatologue Caroline Muller.
Sputnik

Des villes inondées en quelques dizaines de minutes. Entre le 19 et le 23 juin, Reims, Beauvais ou encore Lyon ont connu des épisodes orageux intenses, au prix d’un mort et d’importants dégâts matériels. Et les prévisions de Météo-France annoncent de nouveaux épisodes pour les prochains jours.

«La France se situant entre deux zones climatiques différentes, c’est la rencontre de deux masses d’air, l’une chaude et l’autre plus froide, qui a généré ces événements extrêmes», explique à Sputnik la climatologue Caroline Muller, chercheuse CNRS au Laboratoire de météorologie dynamique et maîtresse de conférences attachée à l’ENS.

«Il est compliqué de lier un événement donné au réchauffement climatique sans faire une étude d’attribution très précise», poursuit Caroline Muller. «En revanche, il est clair qu’avec une atmosphère plus chaude, il y a plus de vapeur d’eau dans l’atmosphère et les orages brassent plus d’eau. On s’attend à une augmentation de l’instabilité avec le réchauffement.» Et d’alerter: «Au-delà de la fréquence, c’est l’intensité des phénomènes qui inquiète.»

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