Lundi 21 juin, à l’occasion du Paris Air Forum, le Volocity, le taxi volant électrique de l’entreprise allemande Volocopter, a effectué son premier vol à l’aéroport de Paris-Le Bourget. Avec l’apparence d’un hélicoptère plutôt que d’un taxi, il décolle et atterrit verticalement et peut accueillir deux personnes. Le modèle est déjà en cours de certification auprès de l’Agence européenne de sécurité aérienne (EASA) en vue d’une commercialisation.
Lors du test, l’aéronef était contrôlé à distance, sans passager, et a volé à 30 kilomètres à l’heure à 30 mètres du sol et sur une distance de 500 mètres, indique le communiqué de Volocopter. D’autres démonstrations sont à prévoir pour les Jeux olympiques à Paris en 2024, durant desquels l’entreprise planifie d’offrir un véritable service de transport aérien.
Elle a d’ailleurs présenté ce modèle dans le cadre d’un appel de la région Île-de-France, laquelle compte développer dans les trois ou quatre prochaines années un «service de mobilité aérienne urbaine», géré par la RATP et le groupe ADP. D’autres sociétés ont répondu présentes, notamment Uber, Airbus et Hyundai, mais en sont à un stade moins avancé.
Bientôt une réalité?
Volocopter pourrait commercialiser son produit dès 2030, avec une meilleure autonomie et rentabilité. À terme, il pourrait s’intégrer à l’offre des transports publics en région parisienne. «Nous avons un outil qui va nous permettre de relever les défis des nuisances sonores, donc de l’acceptabilité par la population», souligne aux Échos Marc Houalla, directeur de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle.
«Le coût de cette solution de mobilité sera moins onéreux qu’un déplacement en hélicoptère», ajoute-t-il, sans donner plus de précision. D’après le cabinet de conseil Oliver Wyman, le secteur des véhicules électriques à décollage et atterrissage vertical (VTOL) pèsera 35 milliards de dollars d’ici à 2035 en se développant dans 60 à 90 villes dans le monde.