Les USA menacent directement la Russie de représailles en cas de cyberattaques

Les accusations persistantes contre la Russie concernant de prétendues cyberattaques réalisées contre les États-Unis ont à nouveau été évoquées par la Maison-Blanche. La porte-parole de Biden a assuré qu’en cas de nouvelles attaques, Washington répondrait sans prévenir personne.
Sputnik

Les États-Unis ne préviendront pas la Russie en cas de représailles à d’éventuelles cyberattaques russes contre le pays, a déclaré, lors d’un point presse le 21 juin, la porte-parole de la Maison-Blanche Jen Psaki.

Lors du récent sommet entre les Présidents russe et américain à Genève, Joe Biden a évoqué des cyberattaques contre des infrastructures critiques des États-Unis. Le chef de l’État américain a indiqué avoir remis à Vladimir Poutine une liste d’environ 16 infrastructures américaines ne devant pas être attaquées par des hackers, faute de quoi Washington aura «de nombreuses opportunités» pour une cyberattaque en représailles.

«Le Président a été clair: ce sont des domaines que nous surveillerons et nous nous réserverons la possibilité d’agir avec des conséquences», a lancé Mme Psaki.

À la question de savoir pourquoi Joe Biden n’avait pas fourni à son homologue russe une liste de cibles à l’intérieur de la Russie que Washington viserait en cas de cyberattaque, la porte-parole a répondu que les États-Unis «ne calculaient pas leurs coups».

Leur premier sommet

Le sommet Russie-États-Unis, première rencontre entre les Présidents Biden et Poutine, a eu lieu le 16 juin à Genève. À son issue, le Président russe a indiqué que les deux parties entameront des consultations sur la cybersécurité. Moscou a toujours fourni toutes les informations sur les cyberattaques requises par les États-Unis, sans pour autant recevoir quoi que ce soit en retour des services secrets américains.

La majorité des cyberattaques dans le monde sont effectuées depuis les États-Unis, a-t-il ajouté, appelant à rejeter les insinuations antirusses.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait déclaré qu’aucun accord bilatéral sur la cybersécurité n’était prévu lors du sommet, mais que les deux parties étaient conscientes de la nécessité de traiter cette question.

Auparavant, Vladimir Poutine avait souligné que les États-Unis ignoraient depuis des années les propositions russes d’entamer un dialogue en ce sens.

Pas d’échange de cybercriminels pour l’instant

En prévision du sommet de Genève, Joe Biden avait vu des progrès «potentiels» dans l’ouverture de Vladimir Poutine à l’extradition de cybercriminels, selon les explications de son conseiller pour la sécurité nationale Jake Sullivan. Or, aucune décision n’a encore été envisagée en matière d’échange de cybercriminels avec la Russie, a-t-il indiqué.

Pour sa part, Vladimir Poutine a déclaré dans une interview télévisée que la Russie extraderait «bien sûr» ces criminels si les États-Unis «acceptaient la même chose» et si les deux pays concluent un accord approprié. Le Président américain a quant à lui assuré aux journalistes être ouvert à une responsabilité mutuelle.

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