Un candidat aux élections à Manhattan assume une vidéo érotique avec une dominatrice

Une vidéo érotique entre une dominatrice et un candidat au conseil municipal de Manhattan a fuité. L’intéressé assume et se dit «fier» de ses tendances sadomasochistes.
Sputnik

Si Benjamin Griveaux a dû renoncer à briguer la mairie de Paris à cause d’une vidéo érotique, outre-Atlantique il arrive aussi que des candidats voient leurs mœurs sexuelles étalées sur la place publique.

Zack Weiner, candidat au conseil municipal de Manhattan peut en témoigner, lui qui a vu fuiter la vidéo d’une de ses séances sadomasochistes sur Twitter, comme le rapporte le New York Post. Un compte anonyme a en effet diffusé des images du jeune homme de 26 ans, en compagnie d’une dominatrice. On y voit le candidat bâillonné, à la merci d’une femme habillée de cuir, qui lui verse de la cire sur le corps et lui presse les tétons avec des pinces à linge.

Dans un communiqué, le jeune homme a lui-même confirmé l’authenticité de la vidéo, déclarant assumer ses penchants sexuels pour le BDSM (acronyme pour «bondage, discipline, domination, soumission, sado-masochisme»).

«Je ne voulais pas que quelqu'un voit ça, mais nous y voilà. Je n'ai pas honte de la vidéo privée qui circule de moi sur Twitter. C'était une activité récréative que je faisais avec mon amie de l'époque, pour le plaisir», a ainsi expliqué Zack Weiner dans son communiqué.

«Je suis un fier BDSMeur. J'aime l'activité BDSM», a ajouté le jeune homme auprès du New York Post.

Le candidat a néanmoins déploré que les personnes de sa génération aient à subir ces fuites de moments privés sur Internet.

Du «revenge porn»?

L’incident a paradoxalement donné un coup de projecteur sur la campagne de Zack Weiner, jusque-là très discrète. Engagé dans la course pour le 6e district de l'Upper West Side, le jeune homme avait tout juste réussi à récolter 10.000 dollars pour sa candidature, éclipsée par les poids lourds locaux.

Certains ont vu dans ce cas une forme de «revenge porn» ou de «porno divulgation», visant à diffuser sur Internet des vidéos intimes, parfois dans le but de faire chanter une victime. Une pratique mise en lumière par l’affaire Benjamin Griveaux en France.

Le candidat LREM à la mairie de Paris avait en effet envoyé plusieurs vidéos érotiques à Alexandra de Taddeo, compagne de l’«artiste» russe Piotr Pavlenski, que ce dernier avait finalement diffusées sur Internet. Une mésaventure qui avait poussé l’ancien porte-parole du gouvernement à quitter la course à la mairie parisienne.

Contrairement à Zack Weiner, Benjamin Griveaux s’était surtout adonné au «sexe virtuel», notamment à travers ses échanges avec Alexandra de Taddeo, qu’il a plus tard admis n’avoir rencontré qu’une seule fois en chair et en os. Des pratiques d’ailleurs de plus en plus répandues chez les jeunes français, à en croire une étude de l’Ifop datée de février 2020. 44% des jeunes de moins de 25 ans déclaraient alors s’être déjà excités virtuellement avec un partenaire.

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