Régionales en Paca: Bayou menace d'exclure le candidat EELV s'il maintient sa liste

Jean-Laurent Felizia, tête de liste écologiste en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Paca), arrivé troisième au premier tour des régionales dimanche, sera «bien sûr» exclu d'EELV s'il se maintient pour le second tour où le RN risque de l'emporter, a mis en garde lundi Julien Bayou, patron des Verts.
Sputnik

M. Bayou a confirmé sur Franceinfo que «si cette liste venait à se maintenir, elle n'aura pas le soutien d'EELV, du PS ou du PCF», et, interrogé pour savoir si les Verts pourraient aller au-delà en excluant M. Felizia, il a répondu: «Il (le) sera, bien sûr, avec toutes les conclusions qui doivent être tirées».

«On ne considère pas qu'on peut jouer cette élection aux dés, le risque Front national est trop élevé», a-t-il insisté, en appelant de nouveau à «faire barrage» à Thierry Mariani, arrivé devant le sortant LR Renaud Muselier à l'issue du premier tour.

Il projette de rester

Avant la mise en garde de Julien Bayou, M. Felizia avait encore affirmé sa détermination lundi matin à rester «droit dans (ses) bottes pour avancer et faire évoluer (son) projet politique de rassemblement écologique et social».

«Je ne reculerai pas devant cette nécessité», avait-il affirmé dans un entretien sur le site de Franceinfo, faisant valoir que «le sursaut républicain vaut mieux qu'un front républicain, qui efface les écologistes et la gauche de tout le paysage politique régional».

Muselier y voit une «aventure personnelle»

Une position critiquée par Renaud Muselier, qui y a vu sur RTL «une aventure personnelle d'un individu qui se retrouve en haut de l'affiche». Il a aussi assuré qu'il n'a «jamais été question» que des candidats de la liste de M. Felizia soient intégrés à la sienne en vue du second tour.

Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a dit sur RTL «ne pas comprendre ce qui se passe à gauche et le fait que cette liste se maintienne». «J'imagine qu'il n'y a pas un électeur de gauche qui ait envie de contribuer à ce que les lycées de ses enfants soient gérés par le meilleur ami de Bachar al-Assad», a-t-il ajouté en référence au risque de voir M. Mariani gagner la région Paca.

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