Les manifestants ont qualifié ce projet de loi, dans sa forme actuelle, de «défectueux», car il entrave les droits constitutionnels et humanitaires des citoyens à se défendre.
Debbie Els, membre du mouvement Stop Farm Murders and Attacks (halte aux meurtres et aux attaques contre les fermiers), a déclaré que ce projet de loi intervient à un moment où la criminalité dans le pays a augmenté de manière alarmante.
«Nous ne pouvons pas leur permettre d'adopter ce projet de loi, ce sera une invitation aux criminels et aux terroristes à venir nous tuer», a-t-il ajouté.
Pour sa part, Brent van der Westhuizen, membre du groupe Ride to Freedom, a souligné qu'il croit fermement au droit de posséder une arme à feu à des fins d'autodéfense en Afrique du Sud. «Nous pensons que quiconque veut supprimer ce droit veut supprimer la liberté de légitime défense, ainsi que la liberté de choisir. Nous sommes ici pour défendre notre droit de posséder des armes à feu à des fins de légitime défense et nous utiliserons tous les moyens pour maintenir ce droit», a-t-il souligné.
L'insécurité reste l'un des graves problèmes qui ternissent l'image du pays. Un récent rapport du groupe de sondage mondial «Gallup» a classé l'Afrique du Sud cinquième pays le plus dangereux au monde.
En moyenne, l'Afrique du Sud enregistre 58,4 meurtres par jour, soit un taux de 35,8 meurtres pour 100.000 personnes, selon le dernier recensement démographique.