La Turquie met en service le 18 juin son missile antinavire de haute précision Atmaca, de fabrication locale, après avoir mené avec succès un tir d'essai.
«L'épée d'acier de notre patrie, le missile antinavire Atmaca, a d'abord touché une cible sous la forme d'un navire lors du dernier test d’aujourd'hui avant sa mise en service», a indiqué vendredi Recep Tayyip Erdogan en accompagnant son tweet de la vidéo dudit tir.
La Turquie développe sa propre technologie
Depuis plusieurs année, la Turquie a mis le cap sur une substitution aux importations d’armements. Ainsi, selon Defense News, les systèmes d'armes et d'équipements militaires produits localement satisfont 70% des besoins des forces armées turques, contre 35% en 2002.
Actuellement, Ankara est en mesure de fabriquer un navire de guerre, des blindés, des hélicoptères mais aussi et surtout des drones comme les Bayraktar TB2 qui ont été utilisés en Syrie, en Libye ou dans le Haut-Karabakh.
Des exportations vers d’autres pays
Durant une période de 5 ans, de 2016 à 2020, la Turquie a diminué ses importations d'armes de 59%, tout en augmentant de 30% ses exportations, selon un rapport de Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI).
Ses exportations de défense et d'aérospatiale, lesquelles se sont élevées à 2,279 milliards de dollars en 2020, selon les chiffres officiels. La baisse d'environ 17% par rapport aux 2,74 milliards de 2019 a été associée par l'Assemblée des exportateurs turcs (TIM) aux restrictions imposées à cause de la pandémie, indique l’hebdomadaire.
Selon TIM cité par Defense News, le premier acheteur en 2020 était les États-Unis, avec 784,2 millions de dollars, devant l'Azerbaïdjan (260,8 millions) et les Émirats arabes unis (200,2 millions).
Recep Tayyip Erdogan a également annoncé le 24 mai lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue Andrzej Duda que son pays avait signé pour la première fois un contrat pour livrer des drones à la Pologne, un pays membre de l’Otan.
Le gouvernement a fixé un objectif d'exportation dans les domaines de la défense et de l'aérospatiale à 10,2 milliards de dollars d'ici 2023.