Une policière du commissariat de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) a été menacée par tags dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 juin, rapporte Le Parisien.
«Sale p*te», «on va violer ta mère», «on va te tuer». Une dizaine de ces tags accompagnés du prénom et du nom de la fonctionnaire ont été découverts sur les murs de la commune, mais aussi à Limeil-Brévannes et Valenton.
Selon Le Parisien, une source proche de l’enquête suppose un lien avec «de belles interpellations effectuées ces derniers jours».
Bien que les auteurs ne soient pas encore identifiés, Sébastien Durand, directeur territorial de la sécurité de proximité du Val-de-Marne, a fait savoir au quotidien que «tout est mis en œuvre pour» les retrouver.
La préfecture de police a indiqué vendredi 18 juin avoir déposé une plainte. Gérald Darmanin a également réagi sur Twitter dans la soirée en apportant «tout [son] soutien à la policière insultée et menacée nommément dans des tags à Villeneuve-Saint-Georges».
Des tags anti-police
Il ne s’agit pourtant pas d’un cas isolé. Ainsi, des tags avec les noms et prénoms de sept policiers tout comme les numéros de plaque d’immatriculation de neuf véhicules banalisés ont été découverts derrière un centre commercial à Noisiel en Seine-et-Marne, a indiqué le 11 juin Le Parisien.
Plusieurs ont été vus dans la cité de la Noé à Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines, durant l’après-midi du 14 mai. Très hostiles, ils appelaient au meurtre: «Objectif tué un policier de Conflans [sic]» et «On va vous coupé la tête comme Samuel Paty la BST [sic]».
«Fermeté et célérité»
Le gouvernement réclame plus «de fermeté, de célérité et de visibilité» pour protéger les policiers. Ainsi, dans sa circulaire soumise aux procureurs généraux et aux procureurs de la République, le ministre de la Justice souligne la nécessité de mettre en œuvre une politique pénale correspondante sans attendre «les réflexions interministérielles en cours» et les évolutions législatives qui devraient en résulter.
«Les faits les plus graves, dont notamment les violences, commis à l'encontre des forces de sécurité intérieure, doivent systématiquement faire l'objet d'un défèrement aux fins de comparution immédiate ou à délai différé ou, le cas échéant, de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité», a noté Éric Dupond-Moretti.