«Je vais tous vous crever»: appelés pour des violences conjugales, des policiers se font tirer dessus

Le RAID de Montpellier a été appelé en renfort cette nuit après qu’un homme suspecté de violences sur son ex-conjointe a tiré à plusieurs reprises sur des policiers à Agde. Un syndicat de police exige des sanctions exemplaires et se préoccupe du danger quotidien auquel font face les agents.
Sputnik

Au cours de la nuit du 17 au 18 juin, les policiers du commissariat d’Agde, dans l’Hérault, ont reçu une alerte via téléphone quant à un homme possiblement armé qui envisageait de commettre des violences sur son ex-conjointe, raconte le Hérault Tribune. 

À l’arrivée de la patrouille sur les lieux, dans le quartier de la Tamarissière, le forcené, se trouvant devant le domicile de son ex et criant des menaces, s’est enfui et s’est caché sur un terrain non loin. 

«Première sommation, je vais tous vous crever! Je suis lourdement armé, n’approchez pas» a-t-il lancé avant de tirer à plusieurs reprises sur les policiers, selon ces derniers. 

Le RAID appelé, des cocktails Molotov préparés

Face aux menaces, les policiers ont appelé le RAID. L’unité régionale de Montpellier est intervenue, procédant à un dialogue avec lui, ce qui a permis de l’interpeller dans le calme.

«Nous avons évité un drame cette nuit», a constaté un représentant de l’unité SGP Police/FO 34. «Il n’y a pas eu de victime alors que l’individu face auquel les policiers sont intervenus, était déterminé à aller jusqu’au bout de ses intentions.»

Il a souligné que celui-ci «était armé et avait même préparé des cocktails Molotov pour en découdre avec les forces de l’ordre»

Des dangers au quotidien 

Le syndicat a demandé «des sanctions pénales fortes contre cet individu auteur de menaces conjugales et de violences à l’encontre des forces de l’ordre.» Et de dénoncer «le danger auquel les policiers font face au quotidien».

En effet, il y a six mois, il n’avait pas été possible d’éviter une tragédie lors d’une intervention dans le Puy-de-Dôme, également pour des violences conjugales. 

Laissant derrière eux quatre orphelins, trois gendarmes étaient décédés sous les tirs d’un forcené qui avait été retrouvé mort quelques heures après le carnage.

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