Les voyageurs des États-Unis peuvent désormais se rendre dans l’Union européenne, mais l’inverse n’est pas possible.
Les États-Unis ont été ajoutés mercredi 16 juin à la liste des pays tiers dont les voyageurs, même non vaccinés contre le Covid-19, peuvent entrer dans l’UE, relate l’AFP.
Malgré la demande du commissaire européen Thierry Breton sur l’antenne de RTL, l’administration américaine se refuse à toute réciprocité touristique, préférant faire passer la France du niveau 4 (ne pas s'y rendre) au niveau 3 (éviter de s'y rendre si possible).
La question de l'ouverture de la frontière américaine a été également évoquée par Emmanuel Macron lors du sommet du G7 qui s’est déroulé du 11 au 13 juin.
«Il [Joe Biden, ndlr] m’a indiqué que dans les prochaines semaines, les autorités sanitaires américaines seraient amenées à clarifier la situation», a fait savoir le chef de l’État français lors d’un point de presse. «Je pense que d’ici à la fin du mois de juin, même s’il ne m’a pas donné de date précise, il y aura là-dessus des clarifications qui seront apportées.»
Pour l’instant, des groupes de travail ont été formés à l’initiative de Joe Biden. Réunissant le Canada, le Mexique, l'UE et le Royaume-Uni, ils ont vocation à étudier comment opérer à nouveau les voyages internationaux. Rien de concret n’a été proposé pour le moment.
Une taxe GAFA
La réciprocité n’est pas toujours observée dans les relations entre l’UE et les États-Unis, comme dans le cas de la taxe GAFA adoptée par la France contre les entreprises technologiques et numériques américaines accusées de jouer sur la réglementation fiscale européenne pour y payer très peu d'impôts en proportion du volume d'affaires qu'elles y réalisent.
En tant que mesure de rétorsion, l'administration Trump avait décidé d'imposer des droits de douane supplémentaires de 25% sur les produits français d'une valeur commerciale de 1,3 milliard de dollars. Cependant, actuellement, l'application des droits de douane est suspendue.
Le conflit Airbus-Boeing
Par ailleurs, aucune réciprocité n’a été respectée suite à la sanction imposée par l'Organisation mondiale du commerce (OMS), dont le premier contributeur au budget annuel est les États-Unis (12%), dans le conflit sur les aides à Airbus.
L'organisation a ainsi autorisé Washington à prendre des sanctions tarifaires record sur près de 7,5 milliards de dollars de biens et services de l'Union européenne.
La présidente de la Commission européenne est néanmoins parvenue le 5 mars à trouver un accord entre les États-Unis et l’UE sur la suspension temporaire des surtaxes douanières dans le cadre de ce conflit économique.
Les deux géants de l’aéronautique s'affrontent depuis octobre 2004 devant l'OMS sur les aides publiques versées aux deux groupes, jugées illégales.