Le projet de loi de règlement voté mercredi par l’Assemblée nationale arrête le montant définitif des recettes et des dépenses du budget de l'État, ainsi que le résultat budgétaire qui en découle. Il permet également d'approuver le compte de résultat de l'exercice ainsi que le bilan et ses annexes.
Le budget de l'année dernière avait fait l'objet de pas moins de quatre rectifications, au fil des confinements et déconfinements.
Le ministre délégué aux Comptes publics, Olivier Dussopt, a vanté l'aide apportée par l'État dans la crise, «efficace pour le pouvoir d'achat des Français qui, globalement, a augmenté en 2020 (+0,4%)» et «efficace pour sauver les entreprises».
«Depuis 2017, nous comptions entre 50.000 et 55.000 faillites d'entreprises par an. Aujourd'hui, nous en sommes à moins de 30.000 faillites sur les douze derniers mois», a-t-il souligné.
Parmi les trois principaux soutiens, «l'activité partielle a représenté un montant total de près de 35 milliards, dont 26,3 milliards d'euros en 2020». Le fonds de solidarité aux entreprises a représenté 30,5 milliards, versés en réponse à plus de 9,6 millions de demandes, dont 11,8 milliards et 6,3 millions de demandes en 2020, a aussi cité M.Dussopt.
Enfin, «un tiers des entreprises a contracté un prêt garanti par l'État, pour un total de 137 milliards d'euros à fin mai dernier».
Vers une amélioration de la situation?
«La situation de nos finances publiques dans leur ensemble doit désormais s'améliorer», a convenu le ministre, cependant qu'un nouveau budget rectifié pour 2021 prévoit déjà un niveau de déficit plus important à 9,4% du PIB.
Charles de Courson (groupe Libertés et territoires) a épinglé «l'open bar budgétaire» en 2020, tandis que la gauche de la gauche dénonçait «injustice» et «insuffisance» du fait de la non-taxation des «profiteurs de crise».
Alors que la dette a atteint un niveau record à 115% du PIB, «la crise n'a pas entamé la volonté de sérieux budgétaire de la majorité», a assuré le rapporteur général Laurent Saint-Martin (LREM).
Mais le président de la commission des Finances, Éric Woerth (LR) a pointé «un endettement sans douleur, sous morphine» des taux bas, avec «un risque euphorisant nous éloignant des réalités».