Marine Le Pen dit craindre de se voir assimilée à Éric Zemmour

Dans un entretien accordé au site réunionnais Linfo.re, Marine Le Pen a trouvé peu probable qu’Éric Zemmour puisse attirer ses électeurs, mais a voulu tout de même s'en distancier, de crainte d’être assimilée à lui.
Sputnik

La candidate du RN Marine Le Pen a dit lundi redouter de voir son projet pour la présidentielle de 2022 assimilé aux propos «très radicaux» du journaliste du Figaro et éditorialiste star de CNews Éric Zemmour.

«Sur le plan électoral je ne le crains pas car je ne crois pas du tout qu’Éric Zemmour soit susceptible d'attirer des électeurs qui voteraient pour moi», a déclaré Marine Le Pen, interviewée vendredi par le site d'actualité réunionnais Linfo.re, et qui a tweeté l'article lundi.

«Le seule crainte que je peux avoir c'est que les propos qui sont souvent très radicaux, et que je ne partage pas avec Éric Zemmour, puissent être assimilés aux miens, c'est à dire que mon projet soit victime d'une caricature au regard des propositions qui ne seraient pas les miennes», a-t-elle poursuivi.

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Pour Marine Le Pen, «Éric Zemmour a une vision pessimiste de notre pays. Ce n'est pas mon cas. Cette croyance qu'il a dans la guerre civile n'est pas la mienne, sa vision de l'islam qu'il considère comme incompatible avec la République n'est pas la mienne. Moi, je lutte contre l'islamisme radical qui est une idéologie. Je ne lutte pas contre les musulmans, je ne lutte pas contre l'islam. Je suis très attachée à la liberté religieuse et à la liberté de conscience».

«Donc la seule crainte que j'ai, c'est que je ne voudrais pas qu'il y ait une confusion de fait entre ce que je porte, ce que je veux mettre en œuvre et ce qu'il pourrait défendre dans le cadre de cette campagne présidentielle», a-t-elle ajouté.

Les spéculations se multiplient sur les velléités de M.Zemmour de franchir le pas vers la politique active, tandis que différentes personnalités se prononcent pour le soutenir.

En avril, Marine Le Pen avait déclaré que la chaîne d'information en continu CNews, mise à l'amende pour «incitation à la haine» et à la «violence» après des propos de son polémiste vedette Éric Zemmour sur les migrants mineurs isolés, participait à «recréer les conditions du débat» politique avant la présidentielle de 2022.

 

 

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