Nouveaux détails dans le scandale impliquant une cofondatrice de Black Lives Matter

Le scandale au sein du mouvement Black Lives Matter a été alimenté par de nouvelles informations sur la construction d’éléments d’une villa d’une cofondatrice du mouvement, selon le New York Post. La femme a quitté son poste dans l’organisation dont des sections demandent une transparence budgétaire et des changements internes.
Sputnik

La cofondatrice du mouvement Black Lives Matter (BLM) et ancienne directrice exécutive Patrisse Cullors reste au centre d’un scandale provoqué par des informations sur l’acquisition de quatre maisons aux États-Unis pour un prix estimé à 3,2 millions de dollars (2,6 millions d’euros), relate le New York Post.

La discussion a repris après l’apparition des informations sur la construction des portes et d’une clôture autour d’un terrain avec une villa près de Los Angeles, en Californie, supposément appartenant à Mme Cullors et coûtant 1,4 million de dollars (1,15 million d’euros).

La cofondatrice de BLM avait quitté son poste de directrice exécutive du mouvement le 28 mai dernier pour se concentrer sur des projets dans le domaine de la télévision et de l’écriture. Elle dément la version que cette décision avait été dictée par la médiatisation d’informations sur sa propriété supposée, les qualifiant d’«attaques de la droite» contre elle.

Année de succès et de différends internes

En février 2021, pour la première fois dans son histoire, BLM a révélé les chiffres des donations reçues en 2020.

Il s’agit de 90 millions de dollars (74,3 millions d’euros) versés à l’organisation l’année précédente dont seulement une trentaine de millions ont été dépensés.

Le mouvement a vu son budget exploser suite à la mort de l’Afro-Américain George Floyd en mai 2020 après qu’un policier blanc de Minneapolis l’a immobilisé pendant de longues minutes. Cet événement, suivi du procès de Derek Chauvin, l’ancien policier accusé du meurtre de George Floyd, avait poussé des milliers de gens à manifester contre le racisme et la violence de la police, BLM étant au centre de ces manifestations.

«Nous ne sommes plus un petit mouvement décousu. Nous sommes une institution. Nous sommes matures», a annoncé BLM dans son rapport annuel 2020.

La hausse spectaculaire des fonds a accentué l’année dernière des tensions internes sur les principes de financement des sections de l’organisation dont 10 ont formé le groupe #BLM10 pour revendiquer publiquement une «transparence financière, une prise de décision et une comptabilité [publique, ndlr]».

Les représentants de #BLM10 ont critiqué la Black Lives Matter Global Network Foundation (BLMGN), dirigée par les fondatrices du mouvement, dont Patrisse Cullors, pour sa désorganisation structurelle et l’absence de système clair et objectif de distribution des finances entre les sections de l’organisation.

Se référant au bilan positif de 60 millions de dollars à l’issue de l’année 2020, le groupe #BLM10, auquel se sont jointes plusieurs autres sections pour constituer #BLM10Plus, a notamment fustigé le financement insuffisant des familles des victimes de violences racistes et policières.

Selon #BLM10Plus, les noms des sections qui ont défié BLMGN ont été enlevés du site Web officiel de la fondation.

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