«Le taux de chômage record de 43,2% enregistré au 1er trimestre 2021 et la disparition de 42,7% des PME en Afrique du Sud constituent un signal clair que l'épine dorsale de l'économie de notre pays s'affaiblit», a déclaré M.Toefy, professeur à l'Université de Stellenbosch (Le Cap).
Il a de même souligné que les «PME dans le monde sont considérées comme le moteur de la création d'emplois, mais en Afrique du Sud cette catégorie souffre de grandes difficultés, avec un taux d'échec très élevé».
«Ceci signifie que nous sommes encore loin de l'objectif du Plan de développement national (NDP) visant à créer jusqu'à 10 millions de nouveaux emplois d'ici 2030 grâce aux PME», a-t-il poursuivi.
Il a souligné également qu'au milieu de l'incertitude et du manque de visibilité quant à la durée nécessaire pour la reprise, il est impératif pour les PME de reconsidérer et de réinventer leurs modèles économiques.
«Le moment est venu pour les entrepreneurs du pays d'examiner comment ils peuvent s'adapter à un environnement commercial post-pandémique», a-t-il dit.
L’économie sud-africaine a été très affectée par la pandémie du coronavirus. Le Département sud-africain de la statistique (Stats SA, gouvernemental) avait annoncé que le Produit intérieur brut (PIB) de l'Afrique du Sud s'est contracté de 7% en 2020 à cause de l'impact du Covid-19.
Le pays devrait renouer avec la croissance cette année, mais selon le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), un retour à l'activité économique pré-Covid pourrait prendre jusqu’à 5 ans.
L'Afrique du Sud, qui compte parmi les pays les plus industrialisés du continent africain, s'est engluée depuis plus d'une décennie dans une crise caractérisée par une croissance molle, la détérioration des finances publiques, le chômage de masse et des inégalités considérées parmi les plus criantes au monde.