«La fête aura lieu»: les discothèques rouvriront même sans autorisation avec la fin du couvre-feu, selon un député

L’absence d’autorisation officielle n’empêchera pas les pistes de danse de rouvrir de manière illégale avec la fin du couvre-feu le 1er juillet, estime le député Christophe Blanchet.
Sputnik

Le gouvernement doit prévoir la réouverture des discothèques dès le 1er juillet, a jugé sur Franceinfo Christophe Blanchet, député MoDem du Calvados et ancien patron de discothèque.

Selon lui, il ne fait aucun doute que les pistes de danse rouvriront «de manière illégale le 1er juillet avec la fin du couvre-feu».

«Quoi qu’il arrive, si officiellement les discothèques ne peuvent pas rouvrir, la fête aura lieu quand même parce qu'il y a une telle attente des Français et Françaises qu’elle aura lieu», assure M.Blanchet.

Il souligne qu’il sera difficile d’expliquer «qu’on pourra danser dans un mariage, peut-être à 300 ou 400 personnes, dans une salle polyvalente ou une salle des fêtes», alors que les établissements de nuit seront fermés.

Plusieurs dates de réouverture évoquées

Pendant son déplacement dans la Drôme plus tôt en juin, Emmanuel Macron a lancé: «Les discothèques, rendez-vous le 21 juin», sans pourtant plus de détail. Précédemment, le ministre délégué aux PME Alain Griset avait affirmé que les exploitants de discothèques seront fixés le «15 juin au plus tard» sur la date de leur réouverture et pourront bénéficier d’une prise en charge étendue de leurs coûts fixes.

Le 10 juin, les syndicats GNI et l’Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) ont annoncé négocier avec le gouvernement sur la base d’une réouverture des discothèques le 30 juin, en se disant d’accord pour que le pass sanitaire ou un test soient exigés à l’entrée.

Près de 30.000 emplois

En arrêt total depuis 15 mois, les discothèques représentent toujours environ 30.000 emplois directs ainsi qu’un milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel, d’après les syndicats.

Sur la totalité des 1.600 discothèques en France, 152 avaient fermé définitivement à fin mars 2021. Dans le même temps, les syndicats préviennent que 25% d’entre elles ne pourront pas ouvrir par impossibilité de répondre au protocole sanitaire.

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