Le député des Bouches-du-Rhône se trouvait parmi les quelques centaines de personnes rassemblées place de Clichy pour une manifestation «pour les libertés et contre les idées d'extrême droite» lorsqu'un individu lui a lancé le contenu d'un paquet de farine sur la tête et le haut du corps.
«Je n'ai pris que de la farine, je suis vivant tout va bien», a réagi Jean-Luc Mélenchon devant les journalistes.
L'homme soupçonné de l'avoir enfariné a été arrêté pour «violence volontaire» sur l'élu et placé en garde à vue en fin de journée, a appris l'AFP de sources policière et judiciaire.
Gifle de Macron évoquée
«Si vous ne me voyez pas plus ému que ça, c'est peut-être parce que ça aurait pu être pire», a-t-il toutefois ajouté, évoquant un «seuil qui a été franchi» après la gifle à Emmanuel Macron et une vidéo publiée sur YouTube mettant en scène la mise à mort d'un «gauchiste».
«Il y a une grande tension», a-t-il déclaré, disant avoir envie «surtout que ça s'arrête» et acquiesçant de la tête en réponse à une journaliste lui demandant s'il craignait que «ce soit un an comme ça», jusqu'à l'élection présidentielle de 2022.
«Celui qui a frappé le Président de la République, il savait qu'il faisait quelque chose de grave (...) mais en même temps il a donné un signal à d'autres», a affirmé Jean-Luc Mélenchon. «Tout le monde se sent menacé donc c'est le moment de savoir bien réagir.»
Damien Tarel, l'homme qui a giflé le Président mardi dans la Drôme, a été condamné deux jours plus tard à 18 mois de prison ferme, dont 14 mois avec sursis, avec mandat de dépôt.
De Rugy aussi enfariné
Candidat aux élections régionales des 20 et 27 juin dans les Pays de la Loire, l'ancien président de l'Assemblée nationale François de Rugy a pour sa part annoncé vendredi soir déposer une plainte après avoir été lui aussi «enfariné» dans le centre de Nantes.