L’enfarineur de Mélenchon se définirait différemment devant divers médias

L’homme qui a jeté de la farine sur Jean-Luc Mélenchon ce samedi à Paris s’est défini comme étant souverainiste ou de gauche devant les journalistes, mais certaines de ses affirmations trahiraient une orientation plutôt droitière.
Sputnik

Le chômeur de 27 ans, qui a été mis en garde à vue ce samedi 12 juin pour avoir jeté de la farine sur le chef de file de la France insoumise à Paris, s’est présenté comme étant un souverainiste et de gauche devant les journalistes, alors que certains internautes et manifestants estiment que son orientation politique pourrait être tout autre.

«La République est corrompue à sa base […]. Je suis de gauche, mais ces gens-là sont de vrais fascistes», a indiqué l’assaillant à la chaîne de télévision RT en parlant des manifestants après son geste. Les manifestants l’ont quant à eux traité de «fasciste».

En parlant à BFM TV, l’individu s’est dit «souverainiste», expliquant que le jet de farine visant François de Rugy le 11 juin à Nantes l’avait inspiré à faire de même à Paris.

Le HuffPost note pour sa part que l’homme a laissé échapper quelques affirmations qui ne le caractériseraient pas comme appartenant à la gauche. «La gauche ne parle plus aux travailleurs, mais aux minorités sexuelles, aux minorités ethniques […]. On dit qu’il faut mettre plus de femmes ou plus de Noirs à l’Assemblée nationale. Et pourquoi on ne dit pas qu’il faut mettre plus de travailleurs?», a notamment déclaré cet individu, cité par le HuffPost.

L’homme a en outre affirmé «comprendre» Damien Tarel, qui avait giflé Emmanuel Macron dans la Drôme, tout en soulignant qu'il ne soutenait pas ces violences. Expliquant son geste, il a déclaré que le Président et toute la caste politique française étaient «corrompus» et «faussement universalistes».

Mais d’après le HuffPost, tout en s’affirmant être un universaliste, il accueille des personnalités influentes de la fachosphère à la chaîne qu’il anime sur YouTube, «Pourquoi ça craint».

Deux jets de farine et une gifle en cinq jours

Le chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a été enfariné ce samedi 12 juin avant le début de la Marche des libertés organisée par des partis et organisations de gauche à Paris.

Le 11 juin, une femme a jeté de la farine au visage de François de Rugy, tête de liste aux prochaines élections régionales des 20 et 27 juin en Pays de la Loire, alors qu'il se trouvait à une terrasse à Nantes avec des militants. La femme a été interpellée juste après les faits, la police ayant été présente à proximité.

Le 8 juin, Damien Tarel a asséné une gifle à Emmanuel Macron alors que le Président était en déplacement dans la Drôme. Deux jours plus tard, l’agresseur a été condamné à 18 mois de prison ferme, dont 14 mois avec sursis probatoire. L'agresseur a déclaré au palais de justice de Valence que, selon lui, Emmanuel Macron représentait «la déchéance de notre pays».

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