Genève se barricade avant le sommet Biden-Poutine, le lieu de la rencontre précisé

Villa La Grange
Le lieu du sommet Poutine-Biden à Genève a été révélé: la rencontre aura lieu à la Villa La Grange. Les autorités ont déjà commencé à renforcer la sécurité autour.
Sputnik

La rencontre entre les Présidents Vladimir Poutine et Joe Biden se tiendra à la Villa La Grange, située dans le parc du même nom au bord du lac Léman, a annoncé le Département fédéral suisse des Affaires étrangères. Le Kremlin a confirmé l’information.

«La Suisse remercie les deux pays pour la confiance exprimée dans le choix de Genève», a publié le ministère sur son compte Twitter.

​Comme l’avait annoncé le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, Poutine s'envolera pour Genève le jour du sommet, le 16 juin. Son homologue américain, en tournée européenne, pourrait y arriver en avance.

Sécurité renforcée

Le Conseil d'État genevois a indiqué le 9 juin avoir adopté un arrêté qui fixe la zone sécuritaire dans laquelle la circulation des personnes et des véhicules sera suspendue pendant le sommet. Toute la rade sera bouclée. L’institution invite les entreprises et leur personnel à privilégier le télétravail et d'éviter au maximum tout déplacement.

Selon une source citée par le journal Agéfi, aucun cortège ne sera accepté sur l'ensemble du territoire genevois le 16 juin. Des rassemblements pourraient être autorisés, à condition d'avoir lieu loin de l'épicentre du sommet et ailleurs que sur la rive droite ou près de l'aéroport.

Auparavant le journal NZZ am Sonntag avait déjà annoncé que l'espace aérien de Genève serait aussi en grande partie fermé. Selon l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC), il s’agit d’«un processus établi, analogue à celui du Forum économique mondial» de Davos.

Le journal détaille que la plage des Eaux-Vives a été inspectée pour y installer éventuellement des équipements antiaériens. Les agents de sécurité, «premiers signes avant-coureurs du prochain sommet», circulent déjà dans Genève dans des limousines sombres, posant des questions et inspectant les voies de circulation, a indiqué NZZ am Sonntag.

Une «conversation compliquée» à prévoir?

La proposition de rencontre a été formulée par Joe Biden au cours de sa conversation téléphonique avec Vladimir Poutine du 13 avril. Le 25 mai, le site du Kremlin a annoncé que les négociations auraient lieu le 16 juin à Genève.

Le même jour, la porte-parole de la Maison-Blanche Jen Psaki a indiqué que Washington se préparait à une «conversation compliquée», compte tenu du fait que les relations entre les deux hommes sont plutôt tendues.

Lors de son entretien avec la chaîne ABC News en mars dernier, Joe Biden avait déclaré que le chef d’État russe «payerait le prix» de son ingérence dans les présidentielles américaines et qu’il était un «tueur». Plus tard dans la journée, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait souligné que des déclarations similaires à celles-ci n’avaient jamais été prononcées dans l’histoire des relations entre Moscou et Washington.

En 2011, Joe Biden avait déjà rencontré Vladimir Poutine, alors qu'il était vice-Président sous Barack Obama et Poutine Premier ministre. Une rencontre lors de laquelle il lui avait déclaré: «Je vous regarde dans les yeux et je ne pense pas que vous ayez une âme.»

Le 1er juin, Sergueï Lavrov a informé que Moscou n’attendait pas de percée ni de décisions historiques à l’issue du sommet.

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