"Nous pensons que 60% est probablement la meilleure estimation", a déclaré Neil Ferguson, de l'Imperial College de Londres, aux journalistes.
Selon l'épidémiologiste, la modélisation suggère qu'une troisième vague d'infections pourrait rivaliser avec la deuxième vague qui a frappé le Royaume-Uni l'hiver dernier, alimentée par le variant Alpha identifié pour la première fois dans le Kent, dans le sud-est du pays.
Mais il est difficile de savoir dans quelle mesure un pic d'hospitalisations se traduirait par une augmentation des décès, puisqu'il faut encore étudier le degré de protection apporté par les vaccins contre les formes graves de la maladie causées par le variant Delta.
"Il est tout à fait possible que nous assistions à une troisième vague au moins comparable en termes d'hospitalisations", a-t-il déclaré.
"Je pense que les décès seraient probablement moins nombreux, les vaccins ayant un effet hautement protecteur (...) Malgré tout, cela pourrait être assez inquiétant. Mais il y a beaucoup d'incertitudes", a ajouté le spécialiste.
La hausse du nombre de cas de variant indien au Royaume-Uni pourrait pousser le Premier ministre britannique, Boris Johnson, à retarder la levée complète des restrictions liées au COVID-19 dans le pays, initialement prévue le 21 juin.
La Grande-Bretagne a enregistré plus de 127.000 décès liés au COVID-19 mais plus des trois quarts des adultes ont reçu une première dose de vaccin.
Selon l'agence de santé publique, le variant Delta réduit l'efficacité des vaccins Pfizer et AstraZeneca chez les personnes qui n'ont reçu qu'une seule dose, bien que la protection soit plus élevée chez celles qui ont reçu les deux.