Emmanuel Macron a été giflé par un homme lors d'un déplacement dans le sud-est, un geste violent inédit condamné par toute la classe politique, mais qui illustre, selon le maire de Cannes David Lisnard, une montée de violence devenant déjà «un phénomène social».
«C'est une agression physique qui s'inscrit dans une série de violences qui gangrènent la société française», a-t-il déclaré ce 9 juin sur CNews tout en admettant qu’il y a «120 rixes au couteau par jour, voilà la situation du pays».
Darmanin tire la sonnette d'alarme
L’augmentation des violences en 2021 a été récemment mise en évidence par Gérald Darmanin. Dans un télégramme adressé le 4 juin dernier aux préfets, le ministre a souligné aussi une «progression de 137% des interventions par le GIGN ou le RAID sur des individus dangereux retranchés», appelés couramment des «forcenés», passant de 24 à 57 sur la même période. Les violences à l'encontre des services de sécurité, de santé et de secours ont augmenté de 28%.
À côté de ces violences, les bagarres entre bandes ont augmenté de 24% entre 2019 et 2020, passant de 288 affrontements à 357, selon le ministère de l'Intérieur.
Tribunes de militaires et de policiers
Avertissant le gouvernement du «danger de guerre civile», des militaires ont tiré la sonnette d'alarme. Deux tribunes signées ont été mises en ligne sur le site de Valeurs actuelles, le 21 avril puis le 9 mai 2021. Selon les auteurs de ces tribunes, la principale menace à laquelle la France est confrontée est la «violence [qui] s’accroît de jour en jour» sur le territoire national.
Après les militaires, 93 policiers retraités ont eux aussi signé une autre tribune. S’inscrivant dans la ligne des tribunes de militaires dénonçant notamment le «délitement» de la France, les anciens policiers ont appelé les élus à «tout mettre en œuvre pour mettre fin à la situation gravissime que traverse la France en matière de sécurité et de tranquillité publique».