Après Marlène Schiappa et Barbara Pompili, Cédric O et Sarah El Haïry, Jean-Michel Blanquer a à son tour dénoncé les propos «complotistes» tenus Jean-Luc Mélenchon.
Le ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports a pointé une «déclaration minable» qui vise à «faire du bruit» et «appelle peu de commentaires».
«Cette phrase traduit un état d'esprit complotiste et une façon de faire de la politique qui consiste toujours à en rajouter, à être dans les extrêmes, à faire peur et à essayer de faire croire qu’il y a des choses derrière la réalité que l’on voit. Tout ça est très malsain», estime-t-il.
Jean-Michel Blanquer «imagine qu’il ne l’a pas vraiment fait exprès mais c’est une partie de Jean-Luc Mélenchon qui parle dans ces cas-là et ce n’est pas la plus belle partie».
Des membres du gouvernement réagissent
Lundi 7 juin, Marlène Schiappa a dénoncé sur BFM TV «un mélange de paranoïa et de complotisme» et «un manque de respect aux familles des victimes». La ministre de l’Écologie Barbara Pompili a sur France 2 estimé qu’il s’agissait de «plus qu’un dérapage». «Qu’il parte dans le complotisme et qu’il insulte la mémoire des personnes qui ont été assassinées, c’est grave», assène-t-elle alors.
Le secrétaire d’État chargé de la Transition numérique Cédric O a évoqué sur Franceinfo, toujours le 7 juin, «une forme de naufrage politique et républicain de Jean-Luc Mélenchon depuis plusieurs mois».
La secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de l’Engagement Sarah El Haïry a qualifié le 6 juin sur Twitter le chef de file de La France insoumise (LFI) «d’irresponsable politique qui salit ceux qui sont tombés face aux terroristes».
La polémique
Dimanche 6 juin, sur Franceinfo, Jean-Luc Mélenchon a prédit un «grave incident ou un meurtre» peu avant la présidentielle, citant à titre d’exemple 2012 et 2017.
«Tout ça, c'est écrit d'avance», a lâché le chef de La France insoumise (LFI).
Sous le feu des critiques, Mélenchon en a remis une couche, évoquant sur Twitter un article du Figaro de 2017 sur les attentats en pleine campagne présidentielle.
«Les complotistes anticomplotistes sont de sortie. Ils nient que les assassins font leur coup au moment qui fait parler d’eux. Propos ineptes. À moins que ce soit pour les couvrir», renchérit-il.