«Le principal concurrent du Mexique aux États-Unis, c’est la Chine»

Trois ans après son élection, le Président mexicain Andrés Manuel López Obrador réussira-t-il à tenir sa promesse de campagne de réformer le pays en faveur des plus démunis? Jean-Louis Martin, économiste spécialiste de l’Amérique latine, fait un bilan de mi-mandat pour Le Désordre mondial.
Sputnik

Est-ce que les critiques virulentes des médias occidentaux envers le Président mexicain Andrés Manuel López Obrador sont justes?

À qui le résultat électoral de mi-mandat donne-t-il raison? Jean-Louis Martin, économiste spécialiste de l’Amérique latine, explique au micro de Rachel Marsden le défi pour AMLO de réformer son pays:

«Le modèle économique mexicain n’est pas producteur de développement parce qu’il repose sur des salaires extrêmement faibles. AMLO a augmenté le salaire minimum, ce qui est un pas dans la bonne direction, mais le pouvoir d’achat des Mexicains reste très faible. Le principal concurrent du Mexique aux États-Unis, c’est la Chine du fait de la délocalisation notamment. La consommation des ménages en Chine a été multipliée par huit depuis 1995. Au Mexique, ce n’est pas du tout le même ordre de grandeur parce que la base de l’activité industrielle, ce sont les salaires bas et ce n’est pas viable à long terme.»
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