Un nouveau drame dans les rangs de police a été évité de peu ce 4 juin à Tarbes. Comme le rapporte Actu 17, un individu s’est jeté sur un policier et a tenté de se saisir de son arme.
Selon le portail, un équipage de police s’est rendu à l’hôpital pour conduire un homme faisant l’objet d’une hospitalisation d’office. Et pendant que les fonctionnaires expliquaient la situation au personnel médical, l’individu a surgi d’un box et s’est jeté sur l’un des policiers en hurlant «Allahu akbar». Il a été vite maîtrisé.
Âgé de 52 ans, l’homme, déjà connu des services de police, a été hospitalisé en psychiatrie quelques heures plus tard.
Dans le viseur, des personnes psychiatriquement malades
Ces derniers mois, plusieurs agressions ont été commises contre les forces de l’ordre par des personnes psychiatriquement malades. Fin mai, à La Chapelle-sur-Erdre, près de Nantes, un homme fiché pour radicalisation a attaqué et grièvement blessé une policière municipale. L'agresseur, tué lors de son interpellation, avait été diagnostiqué «schizophrène», avait précisé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Le 13 mai, les agents d'un équipage de police secours de Clermont-Ferrand ont dû intervenir au domicile d’une femme suivie pour des troubles psychiatriques. Âgée de 31 ans, elle a menacé de mort un policier. Alors qu’il avait pu la saisir par un bras, la femme lui a asséné trois coups de couteau à l'arrière de la tête.
Alors que les motifs qui ont poussé l’assaillant de Rambouillet à égorger une fonctionnaire administrative ne sont toujours pas clairs, des sources proches de l’enquête ont indiqué au Parisien qu’il s’agissait d’un homme solitaire et «fragile psychologiquement» dont l’état a été probablement aggravé lors de la crise sanitaire et par des effets de la radicalisation. De son côté, sa cousine a raconté à l’AFP que l’homme était suivi par un psychiatre en France, car il souffrait d'une dépression.
20 à 25 % de cas psychiatriques
Il y a des «individus fragiles psychologiquement, voire psychiatriquement, qui expriment leur folie de cette façon: ils crient “Allahu akbar” comme ils auraient crié “Jésus revient” il y a vingt ou trente ans», expliquait en décembre 2019 Lucile Rolland, chef du Service central du renseignement territorial (SCRT), devant l'Assemblée nationale.
«Parmi les 2.400 personnes prises en compte par le SCRT, 20 à 25% sont d'abord et avant tout des cas psychiatriques, pour lesquels le suivi est extrêmement compliqué», notait-elle, avant d'ajouter: «Je préférerais que l'on s'occupe davantage de ces cas».