En raison d'une suspicion de présence d'un engin explosif à bord d'un avion reliant N'Djaména, capitale tchadienne, à Paris, l'appareil a été isolé ce 3 juin après son atterrissage à l'aéroport de Roissy, indique un communiqué du gouvernement. Selon le ministre de l’Intérieur, l’avion de la compagnie aérienne Air France s’est posé sans incident et les passagers ont été débarqués.
Dans la foulée de l’incident, une cellule interministérielle de crise, présidée par Gérald Darmanin, a été ouverte. Elle réunit les cabinets du chef du gouvernement ainsi que de plusieurs ministres, dont celui de l'Europe et des Affaires étrangères, des Armées et de la Justice. Le cabinet du ministre délégué aux Transports y participe également, est-il précisé.
Un peu plus de deux heures après l’atterrissage du Boeing, le ministre de l’Intérieur a annoncé sur Twitter la fin de l’intervention au cours de laquelle «aucun engin explosif n’a été trouvé».
Intercepté par un Rafale
Selon une source de BFM TV au sein de l'Armée de l'air et de l'espace, lorsque l’appareil survolait Lyon, il a été intercepté par un avion de chasse de la police du ciel. D’après une source aéroportuaire de l’AFP, il s’agissait d’un Rafale qui a ensuite escorté le Boeing en question jusqu’à l’aéroport.
Toujours selon l’AFP, lors du vol, un homme a réussi à diffuser une alerte à la bombe en se connectant à la fréquence de la radio. Le pilote a ensuite prévenu la compagnie de l’incident.
Situation au Tchad
Depuis le décès fin avril du Président Idriss Déby qui dirigeait le pays depuis 1990, la situation au Tchad est instable. Le lendemain de la mort de l’homme fort du pays, c’est son fils, Mahamat Idriss Déby, 37 ans, qui est devenu président du Conseil militaire de transition et, de facto, Président de la République. Les principaux partis d’opposition ont qualifié cette prise de pouvoir de «coup d’État institutionnel».
En réaction, l’Élysée a déclaré dans un communiqué avoir pris «acte de l’annonce par les autorités tchadiennes de la mise en place d’un conseil militaire de transition». Présent aux funérailles d’Idriss Déby, Emmanuel Macron était assis au côté du fils du défunt. Un prétexte pour certains pour évoquer l'ingérence de Paris dans les affaires internes de ce pays.