Alors qu’en Europe certains pays songent à permettre le changement de sexe dans les actes de naissance, aux États-Unis les débats sur la théorie du genre font rage. Byron «Tanner» Cross, professeur d’éducation physique en Virginie, peut en témoigner. L’enseignant a en effet été mis en congé administratif, après avoir déclaré qu’il refusait d’affirmer «qu’un garçon biologique [puisse] être une fille et vice versa», rapporte Fox News.
Byron «Tanner» Cross, qui intervenait devant le conseil scolaire, a ajouté que ce genre d’affirmations relevaient du mensonge et heurtaient ses croyances.
«J'aime tous mes élèves mais je ne leur mentirai jamais quelles que soient les conséquences […] Je n'affirmerai pas qu'un garçon biologique peut être une fille et vice versa, parce que c'est contraire à ma religion. C'est mentir à un enfant, c'est l’abuser et c'est pécher contre notre Dieu», a ainsi déclaré l’enseignant.
Le professeur de sport a également évoqué les cas d’enfants ayant entamé une transition physique et souhaitant désormais revenir en arrière. Il s’est enfin élevé contre une directive du comté de Loudoun, obligeant les personnels à utiliser les pronoms que les élèves se choisissent, même si ceux-ci ne correspondent pas à leur sexe biologique.
Le directeur d’établissement a envoyé une lettre aux élèves pour leur signifier que leur enseignant avait été mis en congé, relate Fox News. La décision ne venait cependant «pas du directeur» lui-même, a précisé un porte-parole des écoles publiques du comté de Loudoun. Byron «Tanner» Cross a finalement été convoqué par le département des ressources humaines, qui lui a spécifié sa suspension.
«Ils m'ont dit que j'étais un perturbateur, que c’était la raison de ma mise en congé […] Ils m’ont dit qu’ils voulaient régler ce problème au plus vite, mais ce n’est pas du tout mon sentiment», a expliqué l’enseignant à la radio WMAL-FM.
Vers une bataille dans les prétoires?
L’affaire n’a pas tardé à dépasser la personne du seul Byron «Tanner» Cross. L'Alliance Defending Freedom (ADF), un groupe d’intérêt conservateur, s’est en effet saisi du dossier, menaçant d’attaque en justice le département des écoles publiques du comté.
L’ADF a réclamé l’annulation immédiate de la suspension, dans une lettre envoyée aux autorités. L’avocat de l’enseignant soutient pour sa part que les commentaires de son client relève du cadre privé et sont donc protégés par le Premier amendement, rapporte Fox News.
Ce n’est pas la première fois que le comté de Loudoun fait parler de lui en matière d’éducation. En février, les autorités avaient ainsi boycotté la Journée nationale de la lecture, célébrée chaque année lors de l’anniversaire du Dr Seuss, l’un des plus célèbres auteurs américains pour enfants. Ce dernier était accusé de véhiculer des «sous-entendus raciaux» dans ses livres, selon les responsables éducatifs locaux. Quelques jours plus tard, l’éditeur du Dr Seuss avait d’ailleurs retiré six ouvrages de la vente.
Les écoles du comté ont également été pointées du doigt pour enseigner la «théorie critique de la race», enseignement que Donald Trump avait vilipendé durant de son mandat.