Elle a également jugé que les tirs de roquettes lancées ces dernières semaines sur Israël par le Hamas au pouvoir dans l'enclave palestinienne violaient le droit international.
Michelle Bachelet, qui s'exprimait lors d'une session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme de l'Onu consacrée à «la grave situation des droits de l'homme dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est», a précisé que ses services avaient passé en revue les circonstances du décès de 270 Palestiniens, dont 68 enfants, morts ce mois-ci principalement dans la bande de Gaza mais aussi pour quelques cas en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Les tirs de roquettes du Hamas ont fait dix victimes en Israël.
Pour la haute commissaire, les tirs «sans discernement» de roquettes palestiniennes constituent «une violation claire du droit international».
Alors que les frappes aériennes israéliennes ont provoqué de nombreux morts et des dégâts matériels importants dans des bâtiments civils, elle a précisé qu'«en dépit des déclarations d'Israël selon lesquelles bon nombre de ces bâtiments abritaient des groupes armés ou étaient utilisés à des fins militaires, (ses services n'ont) pas trouvé de preuve en ce sens».
«Si ces attaques s'avéraient avoir été menées sans discernement et de façon disproportionnée, elles pourraient constituer des crimes de guerre», a observé Michelle Bachelet, qui a aussi appelé le Hamas à s'abstenir de tirer des roquettes sur Israël.
La flambée de violence des dernières semaines, la plus meurtrière depuis 2014, a commencé au début du mois par des tensions entre police israélienne et Palestiniens à Jérusalem, autour de la mosquée d'Al Aqsa, la troisième mosquée la plus sacrée de l'Islam, en plein mois de ramadan.
Des groupes armés palestiniens à Gaza ont ensuite tiré des roquettes sur le territoire israélien et 11 jours de frappes aériennes et de tirs d'artillerie israéliens ainsi que de tirs de roquettes palestiniennes ont suivi, avant la conclusion d'un cessez-le-feu vendredi dernier.