Émeute, pillages, incendies: l’anniversaire de la mort de George Floyd dégénère à Portland – vidéos

Les manifestants ont marqué l’anniversaire du meurtre de George Floyd par de nouvelles émeutes à Portland, dans l’Oregon, par des dégradations de boutiques, des tirs de feux d’artifice et une tentative d’incendier un tribunal local.
Sputnik

Le 25 mai marquait le premier anniversaire de la mort de George Floyd, tué un an plus tôt à Minneapolis lors de son interpellation. Après une manifestation ce mardi, environ 200 individus se sont rassemblés pour une nouvelle action qui a dégénéré en émeute, raconte le New York Post.

Comme en témoignent des vidéos sur les réseaux sociaux, les manifestants s’en sont pris aux commerces locaux, brisant les vitres et y mettant le feu. Plusieurs poubelles ont été incendiées. La mairie a été taguée et dégradée.

Les policiers tiraient des grenades lacrymogènes en réponse à des feux d’artifices lancés par les manifestants.

«Des individus ont jeté des bouteilles d'eau congelées, des bouteilles en verre, des œufs et des objets métalliques sur les agents et ont tiré des feux d'artifice de type mortier sur eux», a déclaré le bureau de police.

En outre, un tribunal qui héberge notamment des centres de détention a failli être incendié.

«Au sein de la foule, on disait que la soirée avait été un succès», a commenté la police de Portland.

Au moins cinq personnes ont été arrêtées, a indiqué la police.

Portland est devenu le principal foyer de violentes émeutes depuis le meurtre de Georges Floyd en mai dernier, avec des manifestations qui se sont produites pendant plus de 100 nuits consécutives.

Anniversaire du décès

La famille de George Floyd, quadragénaire afro-américain mort sous le genou d’un policier blanc, a appelé le 25 mai le Congrès à «protéger les personnes de couleur» en votant une loi de réforme de la police, après une rencontre avec Joe Biden à la Maison-Blanche.

Toutefois, le «George Floyd Justice in Policing Act» est toujours en débat au Sénat, bien que le Président ait appelé à l’adopter pour ce premier anniversaire. Voté en mars par la Chambre des représentants, il prévoit l’interdiction des prises d’étranglement et vise à limiter la large immunité dont jouissent les policiers.

Selon Olivier Richomme, maître de conférences de civilisation américaine à l’université Lumière Lyon-2, un an après le décès «presque rien n’a changé».

«Si vous êtes militant aujourd’hui aux États-Unis, il n’y a pas de raison de se réjouir. La situation ne recule pas, mais cela avance très lentement. Ce qui a vraiment changé, depuis un an, est la prise de conscience des violences policières envers certaines populations, notamment les Africains-américains», a-t-il déclaré à TV5 Monde.
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