Un chasseur MiG-31 a été expédié ce mercredi 26 mai pour escorter un avion de patrouille norvégien observé au-dessus de la mer de Barents, annonce le service de presse de la Flotte du Nord de la Russie.
«Afin d’identifier la cible aérienne et de prévenir toute violation de la frontière de l’État, un chasseur MiG-31 appartenant aux forces antiaériennes de la Flotte du Nord a été dépêché. L’équipage de l’appareil russe a établi que la cible aérienne était un Lockheed P-3C Orion de l’armée de l’air norvégienne», rapporte le communiqué.
Après que l’appareil étranger a changé de cap, le chasseur russe a regagné son aérodrome d’attache.
La marine souligne que le vol de l’appareil russe a été effectué en conformité avec les normes internationales d’utilisation de l’espace aérien.
Un vol de renseignements sur plusieurs heures
Dans la journée de mardi, un drone américain (RQ-4B Global Hawk) a effectué un vol de plusieurs heures près des frontières nationales et dans la zone de la Baltique, comme le montrent les services de monitorage. Ayant décollé de la base de Signonelle, il a longé les régions russes de Kaliningrad, de Pskov et de Leningrad (nord-ouest du pays).
Des missions qui coïncident avec un regain des tensions
Ces missions près des frontières russes interviennent alors que les relations se tendent de nouveau à la suite de l’incident lié à l’atterrissage d’urgence d’un avion de Ryanair en Biélorussie qui a débouché sur l’arrestation d’un opposant biélorusse qui se trouvait à bord. Une manœuvre qui a provoqué l’ire de l’Occident et poussé les pays de l’UE à interdire leur espace aérien à l’aviation de ce pays.
Une nette intensification des vols
Rien qu’au cours de ces dernières semaines, de multiples interceptions de différents appareils de l’Otan ont été rapportées par la presse.
Ainsi, le 10 mai, la chasse russe a escorté trois avions français au-dessus de la mer Noire. Même scénario le lendemain, avec en plus l’interception d’un appareil norvégien au-dessus de la mer de Barents.
Le 12 mai, de nouveau trois avions français ont identifiés. Le 19 mai, c’est un appareil américain qui a été mentionné.
Les autorités russes ont souligné une intensification de ce type d’incidents. Fin mars, Viktor Bondarev, chef du comité du Conseil de fédération en charge de la Défense et de la Sécurité, a constaté une augmentation de plus de 30% des vols d’avions de renseignement de pays de l’Otan par rapport à l’année précédente.