Un expert avertit d’une future hausse du prix de l’huile d’olive

Alors que, face à la crise économique provoquée par sa consœur sanitaire, les prix de nombreux produits alimentaires montent, les Français doivent s’attendre à ce que celui de l’huile d’olive flambe aussi, prévient le vice-président de la Fédération de l'industrie et du commerce de cet aliment, interrogé par RTL.
Sputnik

Métaux, fruits, légumes… Nombreux sont les produits dont le prix, en raison de la crise économique liée à la pandémie de Covid-19, ne cessent de monter. Interrogé ce lundi par RTL, Guillaume Assez, vice-président de la Fedico, la Fédération de l'industrie et du commerce de l'huile d’olive, avertit d’une prochaine hausse des prix de son secteur également.

«Comme il y aura très peu d'huile d’olive, surtout de qualité vierge extra, les prix vont augmenter, les prix resteront très élevés», annonce-t-il à la radio.

Le spécialiste explique une telle tendance par plusieurs facteurs dont, les effets économiques néfastes de l’épidémie mis à part, une mauvaise météo. Celle-ci influe la quantité et, en conséquence, le prix des olives récoltées, «matière première» de la production de l’huile. Selon RTL, les olives sont «50% plus chères» depuis l'automne dernier.

«Il y a eu un manque de pluie dans le bassin méditerranéen, ce qui donne directement une baisse de rendement de l'olive, et ensuite des gels au début de janvier», explique M.Assez.

Chute de la production dans plusieurs pays

«La France produit en moyenne 5.000 tonnes d'olives par an. Cette année on n’a eu que 3.500 tonnes», précise M.Assez. Une chute de 30% donc. Le pays n’est pas le seul à subir une telle baisse, certains leaders mondiaux de la production du petit fruit, dont l’Italie et la Tunisie, devant faire face à une dégringolade encore plus brusque.

«On a quand même sur l'Italie et la Tunisie, 50% de récolte en moins. Sur la Grèce et le Portugal, 25% de moins», poursuit-il au micro de RTL.

«Inflation unique» de matières premières

Tandis que le monde tente de se remettre des conséquences économiques de la pandémie de Covid-19, en adoptant par-ci, par-là des plans de relance, les matières premières continuent à se vendre plus cher. Les industriels dont la production stagne à cause d’une telle inflation tirent la sonnette d’alarme, rapporte Libre Service Actualités (LSA), magazine spécialisé dans le commerce.

«Explosion» des factures d’électricité en France: merci l’UE?
Plus concrètement, entre septembre et avril, le prix des panneaux d’agglomérés, composant de la majorité des meubles, a flambé de 40%. Bien que de manière moins drastique, celui des cartons et des emballages a également augmenté, de 7 % en moyenne, précise le magazine. Le prix de la mousse a bondi de 48 % en un an, celui de l’acier de 30 % au cours des six derniers mois seulement.

Interrogé par LSA, Christian John, PDG de Demeyere, entreprise de fabrication de meubles livrés en kit, dont la capacité de production s’apprête à être réduite à 60%, déplore une inflation record dans le domaine.

«L’inflation que nous connaissons depuis cet automne est absolument unique. Nous n’avons pas vu ça depuis 1929!», explique-t-il à la radio.

Ainsi, conformément aux règles de l’économie, une telle inflation des matières premières va certainement entraîner l’augmentation du coût final de nombreux produits sur le marché, l’huile d’olive n’étant que l’un d’entre eux.

Discuter