Erdogan accuse les États-Unis de diaboliser les musulmans

Aux yeux de Recep Tayyip Erdogan, les États-Unis diabolisent les musulmans depuis les attentats de 2001 et cette rhétorique a trouvé un terrain fertile en Europe, au sein des communautés où l’animosité envers les représentants de cette confession était déjà présente.
Sputnik

C’est la stratégie de diabolisation des musulmans menée par les États-Unis qui fomente l’islamophobie en Europe, estime le Président turc.

«Suite aux attentats du 11 septembre, les autorités américaines ont entamé une stratégie de diabolisation des musulmans, ce qui a donné lieu à la propagation d’humeurs anti-islamiques au sein de beaucoup de communautés où le virus de haine envers les musulmans était déjà présent», lance-t-il lors d’une conférence à Ankara, justement dédiée à l’islamophobie.

Il a d’ailleurs estimé que ce phénomène se propageait dans le monde entier, notamment en Occident, telle une tumeur maligne.

Pour Recep Tayyip Erdogan, l’animosité envers cette religion a conduit à plusieurs tragédies, dont celle en Bosnie-et-Herzégovine.

Auparavant perçus comme marginaux, les courants radicaux influencent aujourd’hui l’ordre du jour politique, ce qui montre une fois de plus que l’Occident s’enlise dans cette tendance dangereuse, a-t-il ajouté.

«Ceux qui croient que le génocide du peuple juif à l’époque de la Seconde Guerre mondiale est une exception, resserrent aujourd’hui les rangs anti-islam. En effet, ils ne militent pas contre l’islam, mais contre leur propre avenir.»

La politique étrangère révisée après le 11 septembre

Dans la foulée des attentats qui ont endeuillé les États-Unis le 11 septembre 2001, Washington a publié une liste d’«États voyous», incluant notamment le Pakistan, l'Irak, l'Iran, l'Afghanistan et la Libye. Les interventions en Afghanistan, pour renverser le régime des talibans*, puis en Irak, n’ont pas tardé.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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