L'OMS dénonce l'inégalité de la vaccination

La pandémie de COVID-19 est entretenue par une «scandaleuse inégalité» dans la distribution des vaccins, a déclaré lundi le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en fixant de nouveaux objectifs pour protéger les populations des pays les plus pauvres.
Sputnik

Plus de 75% de tous les vaccins ont été administrés dans seulement 10 pays, a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors de l'ouverture de l'assemblée annuelle des ministres de la Santé des 194 États membres ce l'organisation.

«Il n'y a pas de manière diplomatique de le dire, un petit groupe de pays qui fabrique et achète la majorité des vaccins dans le monde monde contrôle le sort du reste du monde», a-t-il dit.

Aucun pays ne doit se croire «sorti d'affaire», quel que soit son taux de vaccination, tant que le virus SARS-COV-2 et ses variants se propagent ailleurs, a-t-il dit.

«Le monde reste dans une situation très dangereuse», a-t-il souligné.

«À ce jour, plus de cas ont été signalés depuis le début de l'année que pendant toute l'année 2020. Si la tendance actuelle se poursuit, le nombre de décès dépassera le total de l'année dernière dans les trois prochaines semaines. C'est très tragique», a dit Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Le programme Covax, dirigé par l'OMS et l'Alliance du vaccin (Gavi), a livré 72 millions de doses de vaccin à 125 pays et économies depuis février, ce qui est à peine suffisant pour 1% de leur population, a-t-il dit.

Il a également exhorté les pays à faire don de doses de vaccin à Covax afin de permettre à 10% des populations de tous les pays d'être inoculées d'ici au mois de septembre et 30% d'ici à la fin de l'année, ce qui implique que 250 millions de personnes supplémentaires devront être vaccinées en seulement quatre mois.

«C'est essentiel pour mettre un terme à la maladie et aux décès, assurer la sécurité de nos travailleurs de la santé, rouvrir nos sociétés et nos économies», a-t-il dit.

Emmanuel Macron a pour sa part demandé que l'OMS soit autorisée à se rendre rapidement dans les pays en proie à une flambée de contaminations susceptible de dégénerer en pandémie et à accéder à leurs données, selon le texte de son discours destiné aux membres de l'assemblée annuelle de l'organisation.

Dans leurs discours, le président français et la chancelière allemande Angela Merkel appellent tous deux à améliorer le financement de l'agence des Nations unies et soutiennent l'idée d'un nouveau traité international pour prévenir les pandémies.

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