Chine - Japon: des navires chinois repérés près des îles contestées

Alors que le Japon qualifie de «très grave» la présence chinoise depuis une centaine de jours dans la zone contestée des îles Senkaku, quatre navires chinois ont été aperçus ce 24 mai dans cette même zone.
Sputnik

Quatre navires des garde-côtes chinois ont été détectés ce 24 mai par la sécurité maritime japonaise à proximité des îles Senkaku (les îles Diaoyu en mandarin), revendiquées par la Chine, indique l’agence Kyodo News.

Le service de sécurité maritime chinois a également fait savoir sur le réseau social Weibo que la flotte numéro 2502 des garde-côtes chinois avait navigué à proximité des îles Diaoyu.

Plus tôt dans la journée, le secrétaire général du Cabinet japonais, Katsunobu Kato, s’était déclaré préoccupé par la présence chinoise dans cette zone «pendant 101 jours consécutifs», qualifiant la situation de «très grave», indique l’agence de presse japonaise.

Des incidents de cette nature surviennent depuis plusieurs mois sur fond de recrudescence des tensions entre les deux pays sur cette question. De nombreuses discussions au sujet des activités des navires des garde-côtes chinois dans les eaux autour de l’archipel ont été évoquées par Kong Xuanyou, ambassadeur chinois au Japon, dans un entretien accordé le 18 mai à Kyodo News.

Certains navires sous bannière de bateaux de pêche se sont rendus à plusieurs reprises dans les eaux des îles Diaoyu pour provoquer des troubles, a-t-il affirmé.

Conflit territorial

Le différend autour de cet archipel désert dure depuis plusieurs décennies entre la Chine et le Japon. Après la Seconde Guerre mondiale, les îles sont restées sous contrôle américain avant d’être cédé au Japon en 1972, le pays affirmant avoir occupé les lieux en 1895.

Cette appartenance est contestée par la Chine qui pointe que des cartes japonaises de 1783 et 1785 désignent les îles comme territoire chinois. En 2012, le différend s’est aggravé après que Tokyo a décidé de racheter trois des îles de l’archipel à un propriétaire privé.

Le 1er février, une loi chinoise est entrée en vigueur autorisant les garde-côtes du pays à ouvrir le feu sur les navires étrangers pour protéger la souveraineté nationale. En réponse, le Japon a doté ses services côtiers des mêmes compétences en cas de tentative de débarquement sur l’archipel.

Le 26 avril, la Chine continentale a publié une carte de la topographie de l'île de Diaoyutai pour réaffirmer sa souveraineté. Le secrétaire général du Cabinet, Kato Katsunobu, avait déclaré à l'époque que l'île de Diaoyutai était sans aucun doute possible un territoire inhérent au Japon, tant sur le plan historique qu'international, et avait adressé une note de protestation à la Chine.

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