Après Twitter, Google dans le viseur du régulateur russe des télécommunications

Après Twitter, ce sont les services de Google qui pourraient voir leur trafic freiné en Russie. Une telle mesure émane du régulateur russe des télécommunications qui cherche ainsi à obtenir la suppression du contenu interdit dans le pays, tel le porno infantile.
Sputnik

Jugeant que la suppression des informations interdites sur le sol russe n’est pas suffisante, le régulateur russe des télécommunications Roskomnadzor a annoncé prochainement freiner le trafic pour les services de Google.

Ainsi, l’organisme en question constate que quelque 5.000 contenus de ce genre sont toujours disponibles sur YouTube. En outre, entre 20 et 30% des liens menant vers le contenu illicite n’est pas supprimé des résultats de recherche.

«Les volumes et délais de la non suppression par Google LLC des matériels disponibles en Russie avec du porno infantile, des appels au suicide, du contenu relatif aux drogues, des appels aux actions illicites et autre contenu extrémiste et destructeur font que des mesures de freinage du trafic pourraient être adoptées», détaille le régulateur.

Il est en outre indiqué que plus de 26.000 alertes sur la nécessité de supprimer ces informations ont été adressées à l’administration de Google.

«Si après avoir été alertée par Rokomnadzor la plateforme Internet ne limite pas l’accès aux informations illicites au cours de 24h, elle sera mise à l’amende allant de 800.000 à 4 millions de roubles [à peu près 8.900 - 44.400 euros, ndlr]. En cas de récidive, le montant de l’amende sera augmenté jusqu’à une dixième du volume total des revenus annuels de la compagnie», est-il rappelé.

Précédent de Twitter

En mars dernier, le régulateur a annoncé le «freinage primaire» de Twitter en Russie et ce, pour le même motif. Il a été précisé que les mesures se poursuivraient jusqu’au blocage si le contenu jugé illicite par la Russie n’était pas supprimé.

Vers la mi-mai, l’agence a indiqué que les limitations ne resteraient en vigueur que sur les appareils mobiles car plus de 90% du contenu illicite avait été supprimé.

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