«Le gouvernement a appris de ses erreurs» dans la gestion de la crise sanitaire, estime Olivier Faure

Pénurie ou utilité de masques, gestion des tests et des vaccins… Dans une interview accordée à Europe 1, Olivier Faure a estimé que «le gouvernement a appris de ses erreurs» dans sa lutte contre le Covid-19.
Sputnik

Alors que les Français profitent du premier week-end de déconfinement avec la réouverture des terrasses, invité ce dimanche 23 mai du Grand Rendez-vous sur Europe 1, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, a reconnu que la stratégie déployée par le gouvernement au fil des mois pour lutter contre la pandémie de coronavirus était marquée par de nombreux ratés et réajustements. Cependant, selon lui, l’exécutif «a appris de ses erreurs» face à la crise sanitaire.

«Sur les masques, sur les tests, sur les vaccins… ça a mal commencé», a-t-il noté à la radio.

«Sur les masques, rappelez-vous de ce gouvernement qui nous disait que ça ne servait à rien», s’est-il indigné. «Est-ce que sur les tests ça a été bien géré? Au départ c’était l’embolie, il n’y en avait pas suffisamment», a-t-il ajouté.

Quant à la campagne vaccinale, qui sera ouverte fin mai à l’ensemble des adultes, elle «a commencé par la volonté de vacciner au goutte-à-goutte».

Selon M.Faure, cité par Europe 1, c’est «le corps social qui a réagi» et des élus locaux qui ont poussé le gouvernement à réajuster sa stratégie sanitaire:

«Le corps social a réagi, les collectivités locales ont demandé à vacciner beaucoup plus.»

Une euphorie à éviter

Après que Jérôme Salomon a exhorté les Français à faire preuve de prudence pour ne «pas rater les derniers kilomètres du marathon» à l’approche de la nouvelle étape du déconfinement, M.Faure a également noté la nécessité de «faire attention à ne pas céder à une forme d’euphorie», tout en mettant en garde contre «un effet trompe-l’œil» à propos du sentiment de liberté retrouvée.

«Il ne faut pas se mettre à imaginer que nous serions complétement revenus à la normale, ça n’est pas vrai, il y a le risque des variants, beaucoup de gens qui ne sont pas vaccinés et qui sont encore vulnérables», précise-t-il au média en ajoutant qu’il faut rester prudent pour éviter une quatrième vague.
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