Connu pour ses propos tranchés au sujet de la politique migratoire de la France, l'ancien secrétaire d'État estime pourtant qu’il est possible de «devenir Français» à certaines conditions.
«La France, c’est l’idée que par-delà les origines ethniques il y a une unité culturelle, donc un horizon commun, une culture commune –cette culture qui vient du baptistère– et d’où qu’on vienne, on peut devenir Français», a-t-il déclaré sur CNews.
«Parce que la France est un acte politique et un acte d’amour. Ce n’est pas un acte de la géographie. La France ne nous a pas été donnée. Elle a été construite», a-t-il poursuivi.
«On peut devenir Français à condition que l’on accepte de loger dans son cœur, d’accueillir en son cœur […] le trésor français, le dépôt millénaire de nos richesses intérieures. Pour devenir Français, il faut apprendre à aimer notre histoire, apprendre à pratiquer notre art de vivre», a-t-il encore ajouté.
«Une histoire qu’on partage»
Philippe de Villiers avait déjà tenu des propos semblables et rappelé précédemment que «beaucoup de gens» avaient «le sentiment d’être étrangers chez soi». Il avait constaté sur RTL que «la France se défrancis[ait]» et avait appelé à «réinstaller la France en France».
«La France, c'est une histoire qu'on partage, ou alors on s'en va, un art de vivre qu'on partage, ou alors on s'en va. Ça s'appelle l'assimilation», avait lancé le fondateur du Puy du Fou.
Philippe de Villiers a d’ailleurs fait paraître un livre, Le Jour d’après (Ce que je ne savais pas… et vous non plus), où il dit sa déception face à la politique d’Emmanuel Macron en qui il avait pourtant placé certains espoirs.
«Ce sont des collabos»
Le 28 avril, il avait déclaré sur CNews que les Français établissaient un lien «entre l’immigration et le terrorisme».
«Ceux qui refusent de faire un lien entre l’immigration et le terrorisme ont du sang sur les mains. Ce sont des collabos», a-t-il affirmé, ajoutant «peser» ses mots et aborder un sujet «très grave».
Selon un sondage de l'Ifop publié le 17 mai, les Français semblent en effet adopter une attitude méfiante, voire hostile, envers l'immigration: 71% d’entre eux estiment que le pays «compte déjà beaucoup d’étrangers et qu’accueillir des immigrés supplémentaires n’est pas souhaitable».
Toujours selon le Baromètre de la fraternité de l'Ifop, deux Français sur trois (64%) font le lien «entre accueil des réfugiés migrants et terrorisme». Pourtant, plus de la moitié estime que les immigrés contribuent à enrichir la culture (57%) et 73% réalisent que les travailleurs immigrés occupent des métiers que les Français ne veulent pas exercer.