«Faire sauter» des mosquées: une investiture RN retirée aux départementales en Corrèze

Le RN a retiré mardi l'investiture d'une candidate, qui sera convoquée en vue d'une possible exclusion, aux élections départementales en Corrèze après la découverte de propos «inacceptables» sur Twitter en 2017 où elle évoquait le fait de «faire sauter» des mosquées, a-t-on appris vendredi auprès des instances locales.
Sputnik

Le parti d'extrême-droite a retiré les investitures de Danièle Delavaud et de son conjoint Jacky, qui se présentaient respectivement en tant que titulaire et suppléant dans le canton d'Uzerche, a appris un correspondant de l'AFP auprès du délégué départemental du Rassemblement national Valéry Elophe, confirmant une information de la radio France Bleu Limousin.

«C'est une déception, mais je ne peux pas tolérer ce genre de propos inacceptables qui ne sont pas à l'image du RN», a justifié le responsable local, précisant qu'il ignorait ce que deviendrait cette candidature, déjà validée en préfecture.

Il a indiqué avoir alerté les instances nationales après la découverte en début de semaine d'anciens tweets de la candidate. Cette dernière «sera convoquée dès que possible» avec son conjoint à Nanterre devant la commission des conflits du parti, qui pourrait prononcer une exclusion à leur encontre, a précisé Valéry Elophe.

Dans ces tweets publiés en octobre et novembre 2017, notamment en réponse à Nadine Morano (LR), il est possible de lire: «Qu'on arrête de construire des mosquées je suis ok pour les faire sauter», «Flash ball..... ne vous gênez pas les CRS bimbardez-les vous avez le soutien des français (sic)».

Ou encore: «Retour au bled il fait beau et bon... le soleil y est plus chaud y est plus chaud que chez nous et toutes ces associations à dissoudre... elles grèvent le budget des communes (sic)», selon des captures du compte qui était inaccessible vendredi.

«Je ne savais même pas qu'elle avait un compte Twitter. Je n'avais pas du tout idée qu'elle ait pu faire ces tweets-là», a assuré Valéry Elophe, délégué du RN en Corrèze.

Interrogée par France Bleu Limousin, l'intéressée a regretté que cette décision intervienne «cinq ans après». «S'ils l'avaient vu avant, ils m'auraient prévenue, je l'aurais supprimé [...]. C'est sûr que je suis très contrariée d'avoir fait ça. Je n'avais pas la maturité que j'ai aujourd'hui, depuis que je milite, maintenant depuis 2017», a-t-elle déclaré à la radio.

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