Craintes au sujet de l’activité russe dans l’Arctique? Lavrov relance la balle dans le camp de l’Otan

L’activité de la Russie dans l’Arctique inquiétant certains - récemment il a été déclaré que le renforcement de sa présence militaire dans la zone mettait à mal Washington - le ministre russe des Affaires étrangères a rappelé que la Russie était chez elle et que c’est justement le rôle de l’Otan dans la zone qui suscitait des questions.
Sputnik

Toute l’activité russe dans l’Arctique est justement légale et c’est celle de l’Otan qui suscite des questions, a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

«Nous assistons à des lamentations au sujet de l’activité militaire dans l’Arctique. Tout le monde le sait parfaitement et depuis longtemps: c’est notre territoire, notre terre. Nous assumons la responsabilité que notre littoral arctique soit sûr et tout ce que notre pays y fait est absolument légitime», a lancé le ministre lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue sierra-léonais David John Francis.

Et d’ajouter que lorsque l’Otan cherchait à justifier son avancée dans l’Arctique la situation était bel et bien différente.

«Et là des questions surgissent à l’encontre de nos voisins, telle la Norvège», a-t-il indiqué, ajoutant que cette dernière faisait tout pour fonder la nécessité de l’arrivée de l’Alliance dans la région.

Selon lui, cette question sera abordée sans équivoque lors du prochain Conseil de l’Arctique, qui se réunira au niveau des ministres à Reykjavik, la capitale islandaise, les 19 et 20 mai.

Retour au dialogue?

«Si quelqu’un veut plus de prédictibilité, baisser les risques du plan militaire, je propose alors de retourner à notre proposition de longue date visant à relancer l’activité du mécanisme des rencontres régulières des chefs des états-majors des forces armées des pays membres du Conseil de l’Arctique. Ce mécanisme avait fonctionné, mais il y a à peu près sept ans, nos collègues occidentaux ont décidé de le geler. Si vous avez décidé de le geler, ne vous fâchez pas contre l’absence de dialogue - nous ne l’avons pas arrêté», a en outre fait noter le ministre.

Selon lui, la Russie avait récemment réitéré la proposition de relancer ce mécanisme.

«En tant que première étape, nous pouvons commencer non pas au niveau des chefs d’états-majors, mais à celui des experts militaires des huit pays du Conseil de l’Arctique.

Nous écouterons à Reykjavik comment, entre autres, les États-Unis perçoivent notre position.»

Inquiétudes de Washington et Copenhague

Récemment, la diplomatie américaine a rendu publique une déclaration à l’occasion du déplacement du secrétaire d’État Antony Blinken au Danemark, dans laquelle il était précisé qu’aussi bien Washington que Copenhague étaient préoccupés par un renforcement de la Russie dans l’Arctique.

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