Un gendarme blessé à la tête par un projectile lors de la manifestation pro-Palestine à Paris – vidéo

En plein rassemblement en soutien aux Palestiniens à Paris, un militaire a reçu un jet de projectile qui l’a touché à la tête. Plus tôt dans la semaine, le ministre de l’Intérieur avait interdit la tenue de cette manifestation afin de ne pas «revivre les scènes ignobles de 2014 dans les rues de Paris».
Sputnik

Un gendarme a été blessé lors de la manifestation des soutiens des Palestiniens à Paris le 15 mai, boulevard Ornano, dans le cadre de sa mission, comme l’annonce la préfecture de police.

Le rassemblement, qui a rapidement donné lieu à des affrontements entre protestataires et forces de l’ordre dans le quartier de Barbès-Rochechouart, s’est déroulé dans la capitale malgré l’interdiction des autorités de manifester.

Les premiers manifestants ont été encerclés par les fonctionnaires et dispersés avec un canon à eau.

BFM TV indique qu’aux alentours de 18h30, le gendarme a été projeté à terre, vraisemblablement après avoir été touché par un jet de projectile au niveau de la tête.

Plusieurs autres militaires présents sur place l’ont rapidement encadré. Un peu plus tard, les sapeurs-pompiers sont intervenus pour évaluer «la gravité de son état», précise la préfecture.

La victime était choquée mais consciente et a été conduite à l’hôpital pour un bilan, selon BFM TV.

De plus, la préfecture de police a manifesté «toute sa solidarité envers les militaires de la gendarmerie engagés sur le service d’ordre».

À son tour, Gérald Darmanin a salué les policiers et les gendarmes mobilisés, en évoquant 51 interpellations dont 44 à Paris.

Le syndicat Officiers et Commissaires de Police a lui aussi exprimé son soutien au blessé. Il a également rappelé qu’un rassemblement devant l’Assemblée nationale visant à soutenir les forces de l’ordre aura lieu le 19 mai à l’initiative des syndicats policiers indignés par la mort de leur collègue Éric Masson à Avignon.

«Risques de troubles»

Le 13 mai, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a décidé de l’interdiction de manifester dans la capitale à la demande du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour des «risques de troubles à l'ordre public». En outre, une manifestation pro-palestinienne qui s’était déroulée à Paris en 2014 et qui avait dégénéré en violences urbaines a servi de base à ce choix.

Le tribunal administratif, saisi en référé-liberté par l'Association des Palestiniens en Île-de-France, a aussi confirmé cette interdiction.

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