Un gendarme a été blessé lors de la manifestation des soutiens des Palestiniens à Paris le 15 mai, boulevard Ornano, dans le cadre de sa mission, comme l’annonce la préfecture de police.
Le rassemblement, qui a rapidement donné lieu à des affrontements entre protestataires et forces de l’ordre dans le quartier de Barbès-Rochechouart, s’est déroulé dans la capitale malgré l’interdiction des autorités de manifester.
Les premiers manifestants ont été encerclés par les fonctionnaires et dispersés avec un canon à eau.
BFM TV indique qu’aux alentours de 18h30, le gendarme a été projeté à terre, vraisemblablement après avoir été touché par un jet de projectile au niveau de la tête.
Plusieurs autres militaires présents sur place l’ont rapidement encadré. Un peu plus tard, les sapeurs-pompiers sont intervenus pour évaluer «la gravité de son état», précise la préfecture.
La victime était choquée mais consciente et a été conduite à l’hôpital pour un bilan, selon BFM TV.
De plus, la préfecture de police a manifesté «toute sa solidarité envers les militaires de la gendarmerie engagés sur le service d’ordre».
À son tour, Gérald Darmanin a salué les policiers et les gendarmes mobilisés, en évoquant 51 interpellations dont 44 à Paris.
Le syndicat Officiers et Commissaires de Police a lui aussi exprimé son soutien au blessé. Il a également rappelé qu’un rassemblement devant l’Assemblée nationale visant à soutenir les forces de l’ordre aura lieu le 19 mai à l’initiative des syndicats policiers indignés par la mort de leur collègue Éric Masson à Avignon.
«Risques de troubles»
Le 13 mai, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a décidé de l’interdiction de manifester dans la capitale à la demande du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour des «risques de troubles à l'ordre public». En outre, une manifestation pro-palestinienne qui s’était déroulée à Paris en 2014 et qui avait dégénéré en violences urbaines a servi de base à ce choix.
Le tribunal administratif, saisi en référé-liberté par l'Association des Palestiniens en Île-de-France, a aussi confirmé cette interdiction.