Alors que certains pays comme la Grèce ou l’Italie lèvent peu à peu les restrictions d’entrée sur leur territoire, l’heure est à l’optimisme prudent pour les professionnels du tourisme. Le secteur, ravagé par les conséquences de la pandémie, espère une embellie cet été. Et parmi les visiteurs les plus attendus, les Russes figurent en bonne place. Car les pertes dues à leur absence se chiffrent en milliards de dollars, rapporte Die Welt.
Les Russes sont aussi réputés pour avoir «l’argent facile», rappelle le quotidien. Ils sont connus pour débourser plus par jour et par personne que tout autre touriste. En 2019, un an avant le début de la pandémie due au coronavirus, ils avaient ainsi dépensé 34,5 milliards de dollars en voyages à l’étranger, se classant au septième rang mondial pour ce type de dépenses, selon l'Organisation mondiale du tourisme des Nations unies (OMT).
Spoutnik V et passeport sanitaire
Pour l’heure, le retour des touristes russes en Europe reste incertain. L’acceptation du Spoutnik V dans le cadre d’un passeport sanitaire européen pourrait débloquer la situation. Mais l'Agence européenne des médicaments (EMA), qui a entamé l’examen du vaccin le 4 mars, n’a toujours pas délivré de verdict.
Une attente qui pourrait pousser certains pays européens à faire cavalier seul sur la question. La Bulgarie a ainsi annoncé qu’elle accepterait les certificats de vaccination avec le Spoutnik V pour les touristes, rapporte le quotidien allemand.
Après la suspension des vols vers la Turquie, destination très prisée des Russes, les touristes sont à la recherche de séjours de substitution. Si les liaisons aériennes avec l’Europe étaient de nouveau autorisés, les billets ne tarderaient pas à être épuisés, assure Die Welt.
Pour l’heure, les touristes russes se rabattent sur les îles, comme Cuba, les Seychelles ou les Maldives.