L’Éducation nationale avait promis des dizaines de millions d’autotests aux établissements du secondaire d’ici à l’été, venant en renfort des tests salivaires pour améliorer le dépistage. Leur distribution a débuté lundi 10 mai dans les lycées. Cependant, comme le rapporte RTL, 43% de ces tests contenaient des notices avec une erreur, d’autant plus sérieuse qu’elle porte sur l’affichage du résultat.
D’après le texte, une barre affiche un résultat positif, et deux barres aussi. Cette semaine, le ministère de l’Éducation nationale a alerté par mail les directions des établissements, avec un lien vers la notice rectifiée. Il s‘agit des tests de la marque Panbio, destinés aux enseignants du secondaire.
«Pour tout vous dire, ça a beaucoup fait rigoler. On se doutait bien qu'il y avait un résultat positif et un résultat négatif», commente sur Europe 1 Philippe Vincent, secrétaire général du SNPDEN-UNSA, le syndicat des directeurs d’établissements de l’Éducation nationale.
«Le plus gag dans l'affaire, c'est malheureusement que l'erreur portait sur le résultat», ajoute-t-il.
D’autres erreurs
Le syndicaliste fait toutefois part de son étonnement quant à cette erreur: «On se disait quand même qu'au vu du nombre d'autotests commandés et du montant qui avoisine les 250 millions d'euros, on aurait pu sans doute prendre quelques précautions pour des produits qu'on allait adresser à des centaines de milliers de personnes».
D’après Europe 1, un autre type d’autotest, cette fois destiné aux élèves, révèle un autre manquement de la part de l’Éducation nationale. En effet, la notice de celui-ci était traduite en huit langues, mais le français n’en faisait pas partie.
Retard de distribution
Enfin, la distribution a été marquée par quelques problèmes de logistique, causant des retards de livraison dans de nombreux établissements. D’autant que des questions d’organisation se posent, notamment sur les locaux et le temps consacrés à la réalisation des tests.
«Si je bloque des salles pour les tests, on les fait où, les cours?», s’interroge auprès du Monde Thierry Fauconnier, directeur d’établissement également membre du SNPDEN-UNSA.
Le ministère de l’Éducation nationale a indiqué auprès du quotidien qu’entre un quart et un tiers des élèves se portaient volontaires pour se faire tester, ce qui engendrerait une réduction du nombre de cas de 30%. Si 75% d’entre eux adhéraient à la stratégie, alors la réduction des contaminations s’élèverait à 50%.