Un policier dans le coma après une agression dans la Loire, l’auteur toujours en fuite

Un brigadier a été grièvement blessé à la tête lors d’une intervention à Rive-de-Gier, dans la Loire. Il a subi une opération et son pronostic vital est toujours engagé. Gérald Darmanin a déploré que ces agressions soient devenues le quotidien des policiers. L’agresseur n’a pas encore été retrouvé.
Sputnik

Dans la nuit du jeudi 13 au vendredi 14 mai, un brigadier-chef de 51 ans a reçu une bouteille en verre à la tête lors d’une intervention pour tapage nocturne à Rive-de-Gier, entre Lyon et Saint-Étienne (Loire), d’après France Bleu. Le policier a dû subir une intervention chirurgicale au CHU de Saint-Étienne. Son pronostic vital est toujours engagé.

Franceinfo fait état d’une «quinzaine de perturbateurs» qui auraient lancé des projectiles en direction de la police, laquelle a répliqué avec des tirs de gaz lacrymogène. L’un des agents, âgé de 51 ans, s’est alors écroulé et a perdu connaissance. Il présente un hématome sous-dural, selon les informations de Valeurs actuelles.

Les auteurs, qui célébraient la fin du ramadan et ont refusé de partir pour ce motif, selon l’AFP, ont pris la fuite juste après les faits et n’ont pas encore été identifiés, indique Franceinfo. Une enquête a été ouverte pour «violences sur personne dépositaire de l’autorité publique». Aucune interpellation n’a été annoncée pour le moment.

Réactions

L’affaire a provoqué les réactions de plusieurs syndicats policiers. «Au quotidien, de jour comme de nuit, nos collègues sont la cible d’énergumènes, de voyous, de criminels», déplore sur BFM TV David-Olivier Reverdy, secrétaire national local d’Alliance Police nationale. «Soutien à notre collègue et à tous ceux qui œuvrent tous les jours au service de la population», a écrit l’UNSA Police sur Twitter.

En déplacement à Lille, Gérald Darmanin a rappelé que «8.000 policiers et gendarmes sont blessés chaque année et que c'est le quotidien des policiers et des gendarmes que d'être malheureusement agressés dans leurs fonctions». Les chiffres de 2018 (les derniers disponibles) du ministère de l’Intérieur indiquent même que 10.790 agents ont été blessés en mission, soit une augmentation de 15% par rapport à l’année précédente.

«Plus une semaine ne passe sans qu’un policier soit assassiné ou grièvement blessé», a réagi Marine Le Pen sur Twitter.

Contexte meurtrier

Un nouvel acte de violences contre les forces de l’ordre, dans un contexte où la profession était déjà endeuillée par la mort d’Éric Masson, brigadier tué le 5 mai à Avignon lors d’une opération anti-drogue, et celle de Stéphanie Monfermé, agente administrative poignardée devant le commissariat de Rambouillet (Yvelines).

Lundi 10 mai, Jean Castex a annoncé une série de mesures visant à durcir les peines des agresseurs des forces de l’ordre. Parmi elles, une peine de sûreté de 30 ans pour les personnes condamnées à perpétuité pour un crime commis contre les forces de l’ordre, l’abrogation du rappel à la loi ou encore la mise en place d’un référent dans les parquets judiciaire pour les violences commises contre les policiers.

Le mercredi 19 se tiendra devant l’Assemblée nationale un rassemblement lancé par les différents syndicats de police, visant à soutenir les forces de l’ordre.

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