L’opération des militaires israéliens à l’intérieur de la bande de Gaza n’est pas passée inaperçue pour les habitants, dans la nuit du 13 au 14 mai. Interrogée par Europe 1, Assya se souvient des heures passées bloquée dans sa maison à Gaza.
«J'entends des grands bombardements, intenses», raconte-t-elle. «Les chars vont encore entrer avec des gens bien armés.»
Tandis que l’armée d’Israël frappait 150 cibles du Hamas dans le cadre de «l’opération la plus importante depuis le début du conflit», deux scénarios se dessinaient devant les civils à Gaza.
«Qu'est-ce que je peux faire? Sortir de ma maison? C'est risqué. Rester à la maison? C'est risqué. Je ne peux rien faire», résume Assya sur Europe 1.
En 2014, quelques 2.000 Palestiniens ont été emportés en quelque 50 jours de combat, selon le bilan définitif.
«Frappe de cibles à l'intérieur» de Gaza
La nuit de jeudi à vendredi s’est déroulée sous les pilonnages mutuels israélo-palestiniens, mais a aussi été marquée par une erreur «de communication en interne» au sein de l’armée d’Israël.
Le déploiement des soldats israéliens aurait été une première depuis le conflit de 2014. Le porte-parole de Tsahal a assumé toute la responsabilité pour cette confusion.
Pour cette frappe, plus de 160 avions ont été mobilisés et 150 positions du Hamas ciblées, a précisé Jonathan Conricus. Les bombardements ont duré 40 minutes et visaient «un réseaux de tunnels» que le Hamas «utilisait comme abri ou voie de transport».
«Il s’agit de l’opération la plus importante depuis le début du conflit, des troupes terrestres y ont participé», a-t-il déclaré.
Bilan des frappes
Selon le dernier bilan du ministère de la Santé de l’enclave, 122 Palestiniens ont été tués et quelque 900 autres blessés dans les frappes israéliennes depuis l’escalade du 10 mai.
Le Conseil de sécurité des Nations unies prévoit de se réunir le 16 mai pour discuter des récents développements dans la région.