Les contacts politiques et diplomatiques saoudiens se sont multipliés avec ses adversaires régionaux ces dernières semaines: rencontre avec des représentants iraniens et avec Bachar el-Assad, discussions téléphoniques et visite d’officiels turcs, réception de l’émir du Qatar.
Mais si la forme a bien changé, avec notamment un discours moins belliqueux et plus pacifique du Prince héritier Mohammed ben Salmane, qu’en est-il concrètement sur le terrain?
Pierre Berthelot, chercheur associé à l’Institut prospective et sécurité en Europe (IPSE), professeur de géopolitique et directeur de la revue Orients stratégiques, doute en effet que les discordes et les conflits entre ces puissances rivales ne s’apaisent à long terme. En effet, si l’avènement de Joe Biden à la Maison-Blanche a poussé à ce repositionnement saoudien, l’instabilité politique des États-Unis, un possible changement au Congrès ou une reprise de pouvoir du complexe militaro-industriel américain pourraient mettre fin à cette tentative d’accalmie régionale. D’autant que les intérêts fondamentaux des puissances du Moyen-Orient divergent fondamentalement.
Plus d’informations dans ce nouvel entretien de Lignes Rouges.