L’association qui gère le secteur amateur du Nîmes Olympique a annoncé la démission du vice-président du club gardois pour les propos racistes qu’il avait tenus sur les réseaux sociaux.
«L’association du Nîmes Olympique a pris connaissance avec consternation des propos tenus par son vice-président Gérard Di Domenico sur le réseau social Facebook. L’association les condamne fermement et sans ambiguïté […]. Le président Yannick Liron s’est entretenu au téléphone en soirée avec monsieur Gérard Di Domenico. Ce dernier lui a remis sa démission de l’association du Nîmes Olympique», indique le communiqué publié le soir du 10 mai.
Cette décision arrive quelques jours après l’annonce par le président du Nîmes Olympique Rani Assaf d’une possible fermeture du centre de formation du club d’ici la fin de la saison pour des raisons financières.
Une vague de mécontentement sur les réseaux sociaux
Le vice-président de l’association Nîmes Olympique a été contraint de quitter son poste après que plusieurs membres du club dont le défenseur central et capitaine du Nîmes Olympique Anthony Briançon ont considéré comme inacceptables les messages de M.Di Domenico, publiés sur Facebook et dont les captures d’écran ont été relayées sur Twitter.
«Je viens de prendre connaissance avec stupéfaction des propos racistes-islamophobes du vice-président de l’association Nîmes Olympique!! Mon dégoût est immense, tout comme ma colère. Le racisme n’a et n’aura jamais sa place au Nîmes Olympique ni ailleurs. De Sofiane à Renaud, nous sommes tous des enfants du Nîmes Olympique. Que ces gens cessent de salir l’institution. Nous ne laisserons rien passer», a écrit Anthony Briançon dans une story sur Instagram.
Dans un communiqué des Gladiators Nîmes 1991, le groupe de supporters a aussi exigé que Gérard Di Domenico soit démis de ses fonctions.
Le directeur des opérations du Nîmes Olympique Laurent Tourreau a qualifié d’écœurant le fait qu’un dirigeant du club, une personne censée «promouvoir les valeurs d’humanité et de fraternité», soit capable à faire de telles déclarations.
Racisme dans le monde du foot
Ces dernières années, le problème du racisme entache le monde du football. Le 8 décembre 2020, un match de poule de Ligue des champions entre le Paris Saint-Germain et le Basaksehir Istanbul a été interrompu après les propos supposés racistes d’un arbitre roumain, Sebastian Coltescu, soupçonné d’avoir désigné un membre du staff turc par sa couleur de peau («negru», en roumain). L’UEFA a suspendu l’arbitre jusqu’au 30 juin et en a réprimandé un autre, tout en déclarant que leurs propos ne contenaient rien de raciste.
Quelques jours plus tard, le racisme a, de nouveau, été au centre des débats lors du match de Ligue Europa opposant le club roumain de Cluj à l’équipe suisse des Young Boys de Berne. Le différend a opposé un arbitre français aux joueurs de Cluj. Après l’expulsion d’un Roumain, un joueur a soupçonné l’homme en noir de discrimination: «C’est parce que vous pensez que les Roumains sont des gitans?»
En février, la police de Rio de Janeiro a déclaré que le milieu de terrain colombien du Bahia, Juan Pablo Ramirez, avait bien proféré une «insulte raciste» contre Gerson, le milieu brésilien du Flamengo. L’incident a eu lieu le 20 décembre, lors du match de la 26e journée du Championnat brésilien, lorsque Gerson est intervenu dans une altercation entre Ramirez et un joueur du Flamengo, Bruno Henrique, selon les médias.