Une violente bagarre a éclaté samedi 8 mai à Noisy-le-Sec après qu’un jeune a été grièvement blessé par balle la veille, l’incident qui met un nouveau coup de projecteur sur le phénomène récurrent des rivalités entre bandes de jeunes dans le pays.
Les faits se sont déroulés dans l’après-midi, rue Anatole-France, non loin de la mairie. Comme le note Actu17, une vingtaine d’individus se sont affrontés avec des projectiles, notamment des panneaux de chantier. L’un des délinquants était muni d’une bombe lacrymogène.
Plusieurs jeunes ont fini par prendre la fuite à bord de deux voitures. Un participant à la rixe aurait la jambe cassée. Une enquête a été ouverte.
Le portail évoque une revanche au lendemain de la blessure par balle d’un jeune homme de la cité 140. Atteint dans le dos, il a été hospitalisé dans un état grave, mais sa vie n’est plus en danger, indique Le Parisien.
Selon Actu17, des jeunes du même quartier auraient décidé d’agresser ceux qui pourraient venir de la cité rivale du Londeau, d’où vient le suspect de 20 ans interpellé et placé en garde à vue vendredi.
Des rixes récurrentes
De façon récurrente, la France, notamment la région Île-de-France, est le théâtre d’affrontements entre délinquants mineurs. Début avril, un adolescent a été grièvement blessé dans une rixe entre bandes rivales à la sortie d'un lycée à Clichy-sous-Bois. En mars, cinq personnes ont été blessées, dont une grièvement, dans le XVIe arrondissement de Paris, à proximité du stade Roland-Garros et du Parc des Princes, lors d'une rixe entre jeunes impliquant des mineurs. Au moins trois des cinq blessés l'ont été à l'arme blanche.
Par ailleurs, le département de l’Essonne a été secoué par des violences similaires en février-mars. Deux adolescents de 14 ans ont trouvé la mort en l’espace de 24 heures suite à des bagarres entre groupes d’adolescents. Mi-février, des individus du quartier des Tournelles et de celui des Mardelles se sont affrontés sur la commune de Brunoy, non loin du lycée François-Joseph Talma.
Caroline Nisand, procureur de la République d’Évry, avait alors évoqué un département «gangrené» par la violence entre bandes rivales. Selon la préfecture de l'Essonne, 91 rixes ont été recensées en 2020 dans le département, contre 56 en 2019.