L’un des chantiers du champ pétrolier de Burgan a été victime d’un incendie ce lundi 10 mai, a annoncé l’agence de presse koweïtienne KUNA.
«Un incendie s’est déclaré sur le terrain, l’incendie a été rapidement circonscrit. Deux travailleurs ont été blessés, mais cela n’a pas affecté la production», a indiqué l’agence.
Le gisement, situé au Koweït, concentre plus de 5% des réserves mondiales prouvées récupérables de pétrole. Les gisements recèlent de plus de 75% des réserves prouvées au Koweït.
Le pétrole profite d'une cyberattaque
Entretemps, les prix du pétrole sont montés en flèche à la suite d'une cyberattaque perpétrée aux États-Unis contre le Colonial Pipeline et de la perturbation de son fonctionnement. Ce 10 mai, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 68,55 dollars à Londres.
Le prix est également reparti à la hausse pour le WTI: les contrats à terme pour livraison en juin ont grimpé à 65,43 dollars le baril. À l’issue de la semaine, le prix du Brent a augmenté de 2,3% et celui du WTI de 2,1%.
Le Colonial Pipeline, qui assure environ 45% de l'essence et du gazole consommés sur la côte est des États-Unis, a été victime d’une cyberattaque le 7 mai, mais son fonctionnement n’est toujours pas rétabli à 100%. C’est d’abord Bloomberg qui a évoqué l’implication du groupe DarkSide dans l’attaque, avant que le FBI ne confirme l’information ce lundi, a fait savoir CNBC. DarkSide se concentre sur les grandes entreprises capables de payer une rançon.
La conduite est fermée depuis plusieurs jours, ce qui fait craindre aux analystes des pénuries de carburant. Selon le New York Times, le problème pourrait entraîner un manque de produits pétroliers et la hausse des prix.
Colonial Pipeline, l'opérateur de la conduite, a déclaré qu'il étudiait un «plan de redémarrage du système» et continuait «de consacrer d’importantes ressources à une réparation rapide et sûre» de la conduite.
La société exploite le plus grand pipeline du pays et transporte 2,5 millions de barils de brut par jour.
Dans un premier temps, les médias américains ont associé la cyberattaque à la Russie, mais la Maison-Blanche ne l'a pas confirmé, indiquant envisager actuellement l’hypothèse d’une organisation criminelle.