La tribune contre le «délitement» de la France signée le 21 avril par de nombreux militaires, pour la plupart à la retraite, a de nouveau été évoquée par le chef de La France insoumise et candidat déclaré à la présidentielle 2022, Jean-Luc Mélenchon.
Alors qu’il avait déjà dénoncé cette pétition, l’homme politique a réitéré ses critiques sur le plateau de BFM TV.
Selon lui, la force de l’armée «c’est sa cohésion», et cette situation est «d’une exceptionnelle gravité».
«Pour qu'elle soit cohérente, il faut y proscrire non seulement les disputes politiques dans ses rangs, mais aussi les attitudes factieuses qui invitent des militaires à se tourner contre la population», martèle M.Mélenchon.
«Si je suis élu Président de la République, ces crimes ne resteront pas impunis. J'ai l'intention de purger l'armée des factieux», poursuit-il.
Le 27 avril, les députés de La France Insoumise ont demandé au procureur de la République des poursuites contre les auteurs de la tribune, criant au manquement à la loi et à une «provocation à la désobéissance de militaires». Une requête finalement classée sans suite. Le procureur de la République de Paris Rémi Heitz a considéré qu’il n’y avait pas de «faute d’infraction caractérisée».
Une nouvelle pétition à venir?
Jean-Luc Mélenchon a également salué la décision du chef d’état-major des armées François Lecointre de recourir à des sanctions.
En effet, la pétition en question a divisé l’opinion publique. Le gouvernement l’a fermement condamnée. La ministre des Armées Florence Parly a demandé des sanctions contre tous les signataires. François Lecointre a annoncé que 18 signataires actifs de la pétition passeraient devant un conseil supérieur militaire. En outre, les militaires proches de la retraite, qui peuvent toujours être rappelés, encourent «la radiation, donc la mise à la retraite d'office». Marine Le Pen a pourtant soutenu les auteurs de la pétition et les a invités à «prendre part à la bataille qui s'ouvre».
Qui plus est, le 7 mai, Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction des Valeurs actuelles dans les colonnes duquel la tribune en question a été publiée le 21 avril, a évoqué la préparation d’un nouveau texte, cette fois de la part de «militaires actifs» qui souhaitent rester anonymes. Il a précisé auprès du Parisien que leur nombre pourrait atteindre 2.000.