Alors que la candidature d’Éric Dupond-Moretti a été confirmée officiellement et qu’il se lance désormais dans la bataille des élections régionales sur la liste départementale du Pas-de-Calais, pour le compte de La République en marche, sans pourtant en prendre la tête, pour Jean-Luc Mélenchon il est évident qu’il «va se faire plier». Invité sur le plateau de BFM TV, le leader de La France insoumise estime qu’une défaite attend le nouveau candidat aux régionales.
«Il va se faire plier, parce qu'il représente à peu près tout ce que les gens détestent: les avocats forts en gueule, bavards, injurieux de Paris», détaille-t-il.
Jean-Luc Mélenchon estime que cet homme, en venant «comme il le fait» devant le «peuple travailleur qui est usé de misère et de souffrance d’entreprises qui ferment, d’emplois perdus» dans le Pas-de-Calais, «exaspérera davantage».
«Je compte donc sur mes camarades pour être vaillants et combatifs et aller voir les gens non pas pour faire du spectacle mais défendre des idées», souligne-t-il.
Parlant de son expérience
En se rappelant sa propre expérience quand il a été battu dans la circonscription de Marine Le Pen au premier tour, Jean-Luc Mélenchon évoque des socialistes qui avaient fait élire «un brillant combattant». Il appelle à éviter de s’appuyer sur des «hommes de pacotille» dans ce combat contre le Rassemblement national.
«Il ne faut pas faire confiance aux hommes de pacotille dans le combat contre l'extrême droite. Madame Le Pen soutient les factieux dans l'armée. Elle soutient les syndicats de police factieux. Et personne ne semble avoir rien à dire sur le sujet», lance l’homme politique.
Marine Le Pen réagit
Selon le garde des Sceaux, sa décision de présenter sa candidature a pour but de tenter de faire barrage au Rassemblement national en rivalisant avec Marine Le Pen, candidate dans le même département.
Marine Le Pen avait déjà réagi le 8 mai à cette candidature en affirmant «en avoir vu beaucoup de forts en gueule» tenter de «défier» le Rassemblement national dans cette région. Cette année, ce n’est d’ailleurs pas Marine Le Pen qui mènera la liste RN dans la région, mais Sébastien Chenu.
À son tour, Éric Dupond-Moretti a qualifié le parti politique de Marine Le Pen de «véritable danger pour la démocratie».