S’exprimant ce 7 mai lors d’une conférence de presse dans le cadre de son déplacement à Sarcelles, dans le Val-d’Oise, Jean Castex fait part d’une série de mesures visant à mieux protéger les forces de l’ordre, notamment par la sécurisation de leurs locaux. Cette annonce est émise une semaine après l’hommage national rendu à Stéphanie Monfermé, fonctionnaire de police tuée à l’entrée du commissariat à Rambouillet, et deux jours après le meurtre du policier Éric Masson, abattu au cours d’une opération anti-drogue à Avignon.
«Suite au drame de Rambouillet, j’ai décidé de dégager immédiatement une enveloppe de 10 millions d'euros pour renforcer la sécurité des commissariats de police», déclare Jean Castex.
Affirmant que le gouvernement est conscient de «l’impérieuse nécessité de protéger celles et ceux qui nous protègent», le Premier ministre évoque plusieurs autres mesures à cette fin. Il cite notamment, «la généralisation des caméras piétons individuelles» prévue pour l’été, «l’adaptation des formations initiale et continue», «l’amélioration de la réponse pénale» en cas de violence contre les forces de l’ordre.
Éric Masson, «mort au service de son pays»
Éric Masson assassiné mercredi 5 mai est le «deuxième policier tué en service cette année», précise le chef du gouvernement en rappelant qu’en 2020, sept de leurs collègues «ont perdu la vie en mission pour assurer notre sécurité».
«La France entière est en deuil, une nouvelle fois, alors qu’un policier a été mortellement touché», déclare Jean Castex.
Cette fois-ci, l’agent, ce père de deux enfants, a été abattu «à bout portant» par un individu qui a «ouvert le feu à quatre reprises sur lui» lors d’une opération anti-drogue dans le centre d’Avignon.
«Éric Masson était un policier exemplaire, c'était votre collègue, c’était un serviteur de l'État, un serviteur de la République, mort au service de son pays», proclame solennellement le Premier ministre.
Fonctionnaire de police tuée à Rambouillet
Fin avril, une autre attaque contre une fonctionnaire de police, Stéphanie Monfermé, a eu lieu. La femme, à qui un hommage national a été rendu le 30 avril, a été tuée à l’entrée du commissariat de Rambouillet par un ressortissant tunisien radicalisé de 36 ans. La victime a été décorée de la Légion d'honneur à titre posthume.